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breakfast magic — ft. strange

2 participants
Karen Page

Karen Page


Roleplayed by : ilayo, léa (elle/iel).
Faceclaim : hilary duff.
Secrets Révélés : 133

   



breakfast magic

you'll remember me when the west wind moves upon the fields of barley. you'll forget the sun in his jealous sky as we walk in fields of gold. ✧ fields of gold, sting

« Mr. Strange. » Tes lippes s'étirent en un fin sourire, politesse et courtoisie au rendez-vous, tandis que tu t'approches pour tendre ta main au magicien. Apprêtée, comme toujours, l'uniforme propre et repassé, tes cheveux blonds soigneusement attachés en queue de cheval afin de laisser place à ton professionnalisme, tu te tournes vers une table au fond du café que tu as choisis à proximité de la Strange Academy. Tu devais bien avouer que cette entrevue était une première. Le monde de la magie échappe encore à beaucoup de mon là dehors, exploits souvent éclipsés par les aventures de héros à l'image de l'Amérique : grands et forts, aussi plus ordinaires. Simple mortel pour simple mortel, il est plus aisé de s'identifier à ceux qui rentrent encore dans l'ordinaire, malgré costumes moulants et noms internationalement connus. Constamment à la recherche de nouvelles histoires à raconter, ta propre méconnaissance de la magie t'a joué, sans mauvais jeu de mot, quelques tours : comme certains, tu as eu une période où l'incompréhension s'est mélangé à l'appréhension, laissant tout simplement place à une confusion expliquée. Que se cachait-il réellement derrière ces grands magiciens aux airs stoïques ? Tu étais ici aujourd'hui, dix heures trente pétantes, pour élucider ce mystère, celui-ci traduit par le Sorcier Suprême en personne. Tu devais bien avouer être un peu mal à l'aise, car tu ne savais pas encore exactement comment aborder les choses. Mais tu es une journaliste, tu as su faire tes preuves et tu te sais compétente et capable. Et s'il avait su accepter ce rendez-vous particulier, tu ne pouvais pas t'attendre qu'à de l'animosité de sa part. Pas vrai ? Tu as su choisir un endroit non loin du lieu central de la magie à New York City, un lieu devenu emblématique ces dernières années, peut-être quelque part pour aussi le mettre plus à l'aise dans un environnement qu'il pourrait déjà connaître. C'est un bras que tu tends vers cette table pour l'inviter à prendre place, tandis que tu lui emboîtes le pas pour en faire de même.

Tu t'assois sur l'une des banquettes. Tu scrutes un instant le sorcier qui prend place, les yeux observateurs. Tu cherches à lire les traits de son visage, à comprendre ce qu'il peut bien penser ; une qualité, comme un défaut, chez une personne comme toi. Son accoutrement particulier et bien propre au personnage attire quelques regards, tu le sais. A force, il va te prendre pour un simple vautour qui veut juste avoir son article dans le journal de demain matin en essayant de te démarquer des autres car seule toi parmi les autres auras réussi à l'interviewer sur un sujet pareil. En réalité, tu jugeais cette cause plus importante qu'une simple histoire à raconter. Tu étais devenue journaliste pour donner un sens à ta vie et pour donner un sens à la vie des autres, aussi. Tu étais devenue journaliste pour dire, pour dénoncer, pour pointer du doigt, pour rajouter un peu de lumière sur des sujets tabous que l'on a toujours cherché à étouffer. Non, ce n'était pas qu'une simple idée de se démarquer des autres. C'était l'idée de mettre en avant un sujet dont on entend beaucoup trop parler, un sujet sur lequel on se fait beaucoup d'idées saugrenues et parfois déformées par des bruits de couloir, loin d'une vérité qui mérite, elle aussi, d'avoir son instant de gloire. « I really appreciate you taking the time to do this. » Tu commences. Tu imaginais bien qu'il avait d'autres occupations auxquelles vaquer, bien plus importantes que de participer à cette entrevue. Mais il s'est quand même donné la peine de se déplacer, alors bien sûr tu ne peux que lui en être reconnaissante. « For starter, would you like a cup of coffee or something ? The Magazine's paying for that of course, that's the least we can do. » Addict à la caféine, tu devais bien avouer avoir commencé sans lui. Sous ton nez se trouvent déjà un carnet et ton stylo fétiche, ainsi qu'une viennoiserie et une tasse de café déjà bien entamée et tiède. Tu ne dors toujours pas beaucoup, hantée par les souvenirs mais aussi par l'habitude de ne fermer l'œil que très peu dans la nuit, et les journées te paraissent parfois bien trop longues. Et à dire vrai, lorsque tu arrives à sombrer dans un profond sommeil, tu dors mal. Tout simplement mal ; ou alors tu te réveilles tout le temps. Tes problèmes de sommeil sont pourtant un fléau que tu te gardes, parvenant tant bien que mal à camoufler les choses qui pourraient te trahir - comme de vilaines cernes sous tes yeux, ou quelques tremblements de temps à autre lorsque ça fait bien trop longtemps que tu n'as pas dormi.

Ce n'est pas que tu en as honte.
C'est juste que tu juges qu'il y a des choses bien plus importantes. Tu essayes et tu veux t'engager, dans la vie de tous les jours, dans les causes les plus justes. Tu n'as pas l'étoffe d'une super-héroïne, et à dire vrai ça te va très bien comme ça. Tu imagines en réalité la carrière de héros bien plus compliquée qu'elle n'en a l'air. Tu l'as bien vu lorsque tu as découvert la véritable identité de Matt, de toute façon. Les nombreuses fractures, côtes cassées, les bleus et traces de balles que tu as pu voir sur son corps arrivent encore à t'angoisser, et tu vis quotidiennement dans la peur d'apprendre qu'un jour Daredevil est déchu, et qu'il retournera poussière. Tu sais que tu n'es pas la seule affectée par une telle situation, tu ne peux imaginer les proches des justiciers qui sacrifient tout pour vous protéger, et c'est bien aussi une raison qui te convainc de l'utilisation de tes armes à feu pour te défendre : tu n'as besoin de personne, tu es capable de protéger toi-même, et tu t'assures que ce soit le cas. Ce n'est pas toujours un succès, surtout avec la sale manie de fourrer son nez dans les affaires qui ne te regardent pas, ayant déjà goûté à la culpabilité d'avoir entraîné Matt ou encore Frank dans des sauvetages qui, s'ils n'avaient pas été faits, n'auraient pas su te sauver d'une morte certaine.
Est-ce que ça t'arrête pour autant ?
Non, et loin de là. Ça te pousse encore plus à t'investir dans un monde qui pourrait facilement t'arracher à cette vie que tu connais, mais l'adrénaline est encore bien trop bonne pour être repoussée, et la satisfaction d'avoir fait quelque chose de bien est trop précieuse pour être gâchée. Tu participes à ce moulin actif d'une manière différente mais qui, tu l'espères, est d'autant plus significative. Comme révéler les vérités quant au monde de la magie au monde entier. Ou, en tout cas, à New York City déjà. Ça peut déjà être pas mal, non ? Un petit pas de plus vers un monde plus juste, plus libre. Plus compréhensif et plus ouvert d'esprit.
Peter Parker

Peter Parker


Roleplayed by : Alek
Secrets Révélés : 44

   


BREAKFAST MAGIC

stephen & karen

◊ ◊ ◊


Les mots, incompréhensibles pour la majorité des êtres, se déroulaient sur un ton monocorde, concentré, précis. Les gestes l'étaient tout autant, par la force de l'habitude ancrée dans des décennies de pratique. Un dernier rugissement marqua l'atmosphère, une dernière tentative de griffer le Suprême hors de portée l'accompagna, et la faille se referma sans pitié pour ne laisser que le silence. En lévitation, Stephen observa quelques instants devant lui pour s'assurer qu'il ne se produisait aucune réouverture indésirable. Une fois certain du bon déroulé de ses enchantements, il forma de nouveaux symboles avec ses doigts gantés d'un jaune terne et désamorça la Dimension Miroir, qui avait servi à contenir le débordement dimensionnel.

Il se retrouva ainsi au beau milieu d'une rue New Yorkaise embouteillée, sans s'en occuper plus que de raison. Au lieu de cela, il se retourna et traversa un portail pour reposer pied à terre au milieu de la salle de classe du Sanctum. « Right, who can enumerate steps I implemented here to solve this issue ? »

* * * * * * * * *

« Are you sure I can come, Doc' ? I wouldn't want to frighten people for no reason. » « The place we're going is not very far in the beighbourood, so people already know you, Bats. Besides, near me, everything unusual becomes usual. It's part of the reputation I guess. Remember that some X-men have an alien-dragon as a pet, you're just fine compared to this actually. » « Thanks, Doc'. I hope there will be other dogs, so I can play with them. » Arrivant au lieu de rendez-vous, Stephen pénétra dans le café suivi de Bats. Bien vite, les regards furent drainés par les deux êtres paranormaux, mais comme d'habitude, Stephen n'y prêta aucune attention. Depuis des décennies d'activité, cela avait depuis longtemps cessé de le gêner ou de le flatter, selon les contextes.

Néanmoins, préférant calmer le jeu, plus par convenance pour son rendez-vous qu'autre chose, il intima d'une pensée à la Cape de se métamorphoser en un élégant complet de même couleur pourpre. Ainsi débarrassé de sa tenue traditionnelle de Sorcier Suprême, au profit d'un costume plus classique bien que trop élégant pour la norme tranquille ce bar, il se dirigea à la rencontre de la jeune journaliste.

« Miss Page. » Il lui serra la main. « I hope you don't mind, but Bats, my dog friend here, wanted to stretch its legs and came along. » Etrange besoin pour un fantôme, mais l'étirement était plus d'ordre moral que physique, de toute évidence. Sortir du Sanctum faisait du bien. « It's a pleasure to meet you, Miss, » fit Bats poliment. Stephen suivit la jeune femme jusqu'à la table dédiée à leur rendez-vous et s'y installa à son invitation. « Thanks all the same for the invitation. I can't promise I won't be compelled to leave suddenly because of an emergency, but I will do my best to give you all the time I can before it happens. As it always, eventually, happens. » Les menaces ne dormaient jamais.

Il vit bien qu'elle le dévisagea pendant quelques secondes. Il ne s'en offusqua nullement. Scruter les gens pour en déceler les traits était aussi un de ses sports favoris après tout, en tant qu'impassible observateur. C'était tout à son honneur de journaliste qui plus est. Ce n'était pas les demandes d'interview d'ailleurs qui manquaient dans sa vie, demandes qu'il refusait tout le temps, précisément par faute de temps, et par une absence certaine de considération pour son image dans les médias. Autrefois, chirurgien de renom, c'était au coeur de son intérêt égocentrique. Depuis les arts mystiques et l'ouverture sur des considérations multiversielles, sa propre personne ne s'occupait plus vraiment de sa perception par la presse. Néanmoins, certains de ses amis héroïques, avaient plus d'une fois confirmé que si un jour il fallait accorder du temps aux médias, il n'y avait pas mille journalistes crédibles et fiables : Karen Page était un nom qui revenait souvent en ce sens dans le milieu des encapés.

« I will take a coffee. Thank you. » Le Sorcier avisa Bats qui vadrouillait déjà entre les tables pour aller parler avec ses confrères canins, à même de sentir sa présence et de le voir via leurs sens primitifs. Il put ainsi se concentrer sur son interlocutrice, sur laquelle il planta ses yeux clairs et perçants. Charmante jeune femme qui pourtant semblait porter sur son visage et dans ses gestes parfois tremblants, le poids d'un sommeil bien trop négligé, à en menacer subtilement à terme sa santé à n'en pas douter. Vieux réflexe de médecin qu'avait Stephen dans sa façon d'observer autrui. Cependant il ne dit rien. Braquer quelqu'un n'était pas une bonne manière de commencer une conversation, tout le monde n'avait de cesse de le lui répéter.

« So, Miss Page. What do you wish to know exactly ? How can I help to confirm or disprove some preconceptions I am sure you or your audience might have about my... activities ? » Stephen avait été éduqué au début du siècle dernier et ses manières, y compris sa façon de s'exprimer, s'en ressentaient toujours même après tout ce temps. Cela ne changerait pas. Pas plus que l'attitude parfois froide et hautain qui pouvait s'en dégager, tantôt volontairement, tantôt involontairement. Loin d'être conventionnel, Stephen avait dans sa manche quelques idées pour rendre par la suite cet entretien immersif, selon la tournure que déciderait de lui faire prendre la jeune femme qui avait toute son attention.

(c) oxymort