❝ locked and loaded ❞ ft. Steve

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Réveil à l’aube, réflexe mécanique encré dans ta psyché depuis des décennies que tu ne parviens plus à compter. Les nuits sont brèves, les terreurs nocturnes éternelles. L’histoire se répète en boucle durant les quatre heures qui forment ton repos. Un homme que tu n’as pas choisi d’aimer, mais pour lequel l’attachement forgé était tel que sa disparition n’apporte que culpabilité et colère dans ton esprit. Ton incapacité à sauver son âme comme remord, laissant le petit être sans figure paternelle pour lui apporter ce dont tu te sens incapable de donner à un enfant, tendresse et affection. Tu es née dans les flammes de l’urss, forgée à grands coups de masse pour n’apprendre qu’une chose, la fatalité. Pourtant te voilà, des cernes fermement accrochés à tes paupières, un pauvre survêtement recouvrant ta peau, les pupilles creuses de lassitude, la poussette au bout de tes bras. Balade matinale durant laquelle Stevie termine sa nuit, lui qui se réveille en hurlant tous les matins, par l’illusion interminable des explosions qui doivent le hanter. Alors tu fais en sorte de vous oxygéner le cerveau, pour nettoyer vos pensées. Il dort, tu ressasses, affligée de tes démons. L’épée de Damoclès qui trône fièrement sur ta tête, portant la marque de l’Hydre, l’entité te pourchassant sans relâche. Ils t’ont fait don de James. Don de Stevie. Cadeaux qui ont emplis ton cœur de joie, ton âme d’espoir, mais étaient accompagnés par l’opportunité indélébile de les perdre.

« Hey Diego, sweet morning, uh? The usual, por favor. », le rituel s’achève par ce café que tu emportes chaque matin, acheté à un petit stand non loin de ton domicile, tenu par un quinquagénaire peinant à nourrir sa famille. « Thanks, keep the change. See you tomorrow, and don’t you dare forget me! », sourire épuisé au coin des lèvres, mais tout de même complice avec l’homme que tu côtoies quotidiennement depuis presque deux années. Véritable marqueur temporel pour ton âme échouée. Tu te penches par-dessus la poussette, pour venir apporter ton mug de café chaud non loin des narines de l’enfant endormi, exprimant une folle passion pour l’odeur de la caféine. « Hey my little duckling, it’s car time. », la petite tête rousse ouvre difficilement les paupières et apporte ses petites mains délicates à ses yeux pour les frotter. « Momma? », souffle-t-il par habitude. « Yes sweetheart, I’m right here. », le rassures-tu, sourire attendri dessiné sur tes lippes. Tu ouvres la voiture pour y loger le mug de café dans l’emplacement dédié, et t’attèles à attraper Stevie pour mieux l’installer dans son siège enfant. Fermeture de la poussette en un mouvement expert, pour mieux la ranger dans le coffre de ton suv amélioré par le shield. Tu prends le volant, tout en dégustant ton café sur la route.

« See you tonight houdini. », baiser sur le front, ton fils est désormais confié au service de garderie de la White Room, service ouvert pour les parents qui comme toi, ont tant perdu lors de l’Attaque. Recrues, formateurs et formatrices, staff… Personne n’a été épargné, et tous ont besoin de ce petit coup de main. Tu quittes l’endroit le cœur lourd, t’apprêtant à affronter une nouvelle journée, prenant la direction de ton bureau. « Director Romanoff, I… », es-tu interpelée, comme c’est le cas bien trop souvent à ton goût. « Do I look like I’m ready for a morning talk? », visage impassible, exit le masque de la fatigue, place à celui de la froideur. Tu les troques avec une aisance déconcertante, force de l’habitude. « I… I’m sorry. I’ll comeback later. », décontenancée, la jeune femme tourne les talons, ses dossiers fermement maintenus contre sa poitrine. Tu poursuis ton chemin. Dans ton bureau, composé de plusieurs pièces, tu te tournes vers ton dressing de manière à enfiler une tenue professionnelle. Non pas que tu ne sois pas habituée aux tailleurs, loin de là, mais l’effet seconde peau de tes combinaisons te procure de bien meilleures sensations. Passage à la salle de bain pour habiller ton visage, et surtout maquiller tes cernes, mise en forme de ta chevelure de feu, une paire d’escarpins aux pieds, et te voilà prête pour affronter la paperasse.

Multiples dossiers, sur l’organisation de la White Room, les recrutements… Tant de profils qui circulent sur ton bureau, rares sont ceux qui parviennent à faire chavirer ton cœur. Tu cherches l’élite, ceux qui parviendront à endosser les risques qu’imposent vos missions, sans ressentir le moindre doute. Ceux qui n’abandonneront pas au bout des dix heures d’entraînement quotidiennes. Car oui, l’ennemi est à nos portes, il n’y a guère le temps pour les plaisanteries, on ne rattrape pas tes années de formation en quelques mois ou en se croisant les bras. Mais les dossiers, tu t’en lasses rapidement. Tu ne souhaites qu’une chose, partir au front, ressentir l’adrénaline du combat, et exercer ta vengeance. Tu poses ton stylo, et observes un instant le téléphone rouge, espérant qu’il sonne pour déclarer une urgence territoriale. Silence pesant, seules se font entendre tes pensées impatientes, la rage qui boue dans chaque once de ton corps. Tu parviens à t’extirper de ta torpeur, mais l’impatience demeure. La journée s’est écoulée, ta patience est arrivée à bout. Tu te lèves d’un bond, laisses tes dossiers en plan et décides d’aller vagabonder dans les couloirs de la White Room. Tu observes les entraînements au travers des vitres teintées de chaque pièce. Les pas sont millimétrés dans ces danses acrobatiques exécutées par les recrues. Tu ne peux t’empêcher d’avoir des flashbacks subtils et brefs de ton passé, via ta mémoire fragmentée de ce passé oublié, en un sens. La jeune femme venue t’interpeler un peu plus tôt vient dans ta direction une fois de plus. « So, what was it? », demandes-tu, arborant un masque un peu plus agréable, mais aux traits dignes d’une directrice d’un tel établissement. « Nothing important. We have an emergency, possible intrusion. Ravencroft Institute. It might just be some protesters willing to release prisonners to bring chaos into the city, nothing the shield can’t deal with but… Should we send a squad? », demande d’une traite, et haletante, la jeune femme. « No, » rétorques-tu d’une voix assurée. « I’ll handle it. Make sure the trainings keep going. », sans plus attendre tu retournes à ton bureau. Sur un pan de mur, tu apposes ton index sur la façade, un détecteur d’empreinte digitale se matérialisant. Tu y mets ta main, et du mur sort un râtelier sophistiqué rempli d’armes. Non loin, à un autre endroit du mur, sort un mannequin arborant ta tenue d’espionne. Dernier cadeau en date de l’inventrice de la White Room, jamais testé. Occasion rêvée. Pour la première fois de la journée – hormis avec Stevie – un sourire des plus sincères vient se dessiner sur tes lèvres, transformant ton visage en véritable peinture d’horreur tant tu sembles prendre plaisir de ce qui t’attend.

Postée sur un toit surplombant l’Institut, tu observes les lieux grâce à tes lentilles de contact te permettant de scanner les empreintes thermiques – entre autres. Le trouble est déjà causé, mais à en croire tes observations, les fauteurs de trouble ne sont guère nombreux. Skrulls ? Simples civils décidés à faire bouger les choses par le chaos ? Qu’importe, dans les deux cas tu pourras te défouler. Seulement dans l’un, tu pourras faire un peu plus, et exprimer tout ce que tu enfouis profondément dans ton être. Ton grappin vient s’enfoncer sur le rebord du toit d’en face, et tu te laisses tomber gracieusement, avant de remonter sur l’autre immeuble. Tu procèdes de la même manière, pour atterrir sur le toit de l’Institut. Tu observes par une des lucarnes qui s’y trouvent, et l’entrouvre pour y glisser une fine puce qui vient s’agripper à une paroi. Tu perçois les cris des locataires des lieux, dont certains s’y trouvent par ta faute. Tu t’apprêtes à entrer via une autre lucarne, lorsque ta vision améliorée tant par tes capacités que tes lentilles, te fait apercevoir une silhouette carrée aisément reconnaissable. Tu arques un sourcil presque amusée et décides de rejoindre l’individu planqué pour étudier les lieux. Tu arrives par-derrière. « Tired of kicking bags? An urge to stretch your legs? Or perhaps you’re just bored… Wouldn’t blame you. », lâches-tu à son oreille, ayant fait preuve de toute la discrétion légendaire dont tu es capable. Sourire malicieux qui habille ton visage. Voilà un autre masque que tu arbores, celui de la joie du frisson. « Steve, long time no see. », tu t’adosses au mur adjacent à sa position camouflée, croisant les bras sur ta poitrine. « For the record, i got here first… But i don’t mind if you join the party. Let’s say i’m a nostalgic, who knows, it might be fun to remind the days. », léger haussement d’épaules innocent. « Y’know what, let’s just go in your way : through the front door, i have no doubt that as soon as they see us, they’ll forget the guards and focus on us. Buuut i have the pleasure of the first punch. Ladies first. », tu termines à peine ta phrase que l’insolence se met en action, t’avançant à découvert direction l’Institut. Une envie de défouloir presque malsaine, à ce stade. Allais-tu retenir tes coûts, là est toute la question.


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« So, what do you think, are the two main lessons of this exercise ? » Pas de réponse, du moins rien d'intelligible. Les recrues soufflaient comme des boeufs, la moitié était au sol à tenter de se remettre d'un effort trop grand en trop peu de temps. « Never... try... to fight... an Avengers...? » articula l'une d'elles. Assis sur la poutre en haut de l'obstacle bardé de cordages du parcours d'entraînement, Steve eut un sourire amusé. D'un bond il sauta à terre, ses rangers soufflant la terre sèche à l'impact. Il avança vers le groupe et tendit sa main pour aider les derniers à terre à se relever d'une poigne efficace. « Well, this sentence is incomplete, actually, » déclara-t-il.

« Two lessons, for two mistakes you made : first, you bet your victory on your powers, without considering a single second my ability to deprive you of them. Consequently, you were caught off guard, helpless because unpreapred, while even deprived of mine, I still was in control of the situation and able to escape from your attempts to catch me during the time limit. First lesson is therefore to always be aware of what you truly are capable of, separately from having powers or not, from having weapons or not, so you may never be easily exposed and vulnerable. You must know what you can do at your very core, » expliqua-t-il en tapant l'épaule d'un jeune garçon éprouvé mais au visage malgré tout motivé et heureux de l'effort accompli. Le soldat, bouclier dans le dos, repartit au-devant de ses recrues toutes de nouveau sur leurs pieds pour se tourner vers l'assemblée. « Secondly, the most dangerous mistake you could ever make on a battlefield : you are thirty-seven, I am alone. Yet none of you had the idea to make alliance with the others, to get coordinated altogether to block my ways of escaping your grip. You played the individual card, only because I offered you a reward in case one of you managed to reach me... and you lost.  » Son regard d'un bleu perçant circula sur tous les visages, laissant planer ses paroles pour plus d'impact et de compréhension sur leurs conséquences.

« Listen carefully : we are at war, and at war, there are no individuals, for the only reason that surviving when everyone dies, your friends, your family, your nation, is nonsense. You fight for the people beside you, for your family, your friends. Only together can we hope to win. Why do you think that Skrulls are working so hard to attempt to destroy our trust in each others ? Because united, we are unbreakable. From this day on, your entire life will be dedicated to the collective, because you signed for this. You signed to help people, you signed to serve. Your egos, your will to earn some rewards, no longer exist. Your only purpose now, is to come back alive altogether from each mission, each battle you will fight, and to have protected and served lives. Is that clear ? » Unanimement, les trente-sept recrues répondirent avec entrain, d'une seule voix.

« Much better. You may proceed to your next course. Don't worry, your powers will come back within minutes. For the record, the water your drank at lunch contained inhibitors. That's how you lost it all without noticing before the beginning of the exercise. At least, now, you are fully aware of the frailty of those powers. Technology, but also magic, can deprive you from them. All our trainings together for the next weeks, will have as only goal to forge your own, true, natural capabilities, the very ones nothing will be able to be taken from you. And of course, team working. See you tomorrow. »

* * * * * * *

Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Voilà ce que se reprochait Steve depuis qu'il était entré en silence, tel le commando entraîné qu'il était, dans l'Institut Ravencroft en proie à une révolte interne des plus problématiques. Il y était allé en solitaire pour ne pas mobiliser de troupes inutilement et laisser les autres héros former les recrues. Il avait aussi envie de se défouler un tant soit peu, il ne pouvait le nier. Bien qu'il aille régulièrement combattre les Skrulls, il était aussi partagé par son temps à la direction du Camp Avengers.

« Tired of kicking bags ? [...] » Le soldat retint son amusement dans un soupir inaudible, discrétion oblige. Il y avait peu de personnes au monde capable de surpasser son ouie optimisée, a fortiori alors qu'il était concentré à tenter de percevoir au-devant ce qui se tramait dans l'asile on ne peut plus glauque. « Nat'... always a pleasure to see you, » répondit-il avec un même sourire complice. Un sourire amical, basé sur de très longues et éprouvantes années de cohésion et d'aventures, joyeuses ou dramatiques. « I have this strange feeling your hypothesis apply to you first, am I wrong ? » Il était surpris sans l'être vraiment de la trouver ici, à répondre à cette urgence isolée, et seule, alors qu'elle-même gérait un centre de formation comme lui au sein de l'Avengers Camp. Au final, elle était ici pour les mêmes raisons que lui et tous deux le savaient : rien ne valait une bonne vieille mission sur le terrain avec une vieille amie. « I wouldn't have it any other way, ma'am, » répliqua-t-il, taquin, à sa prise de leadership sur les premiers coups à donner, sous prétexte de galanterie. Au vu de l'éducation de Steve, c'était joueur. Elle partit devant, il lui emboita le pas et ne la devança que pour appuyer cette galanterie excessive : il défonça la double porte d'un grand coup de pied, puis tendit le bras pour la laisser passer et rentrer directement dans le combat. Car au vacarme de la porte éclatée, l'attention fut comme prévu, entièrement captée par leur présence incongrue.

« New suit ? Suits you well, » commenta-t-il après avoir balancé ses premiers coups en quelques acrobaties précises mais violentes contre les premiers évadés psychotiques, côte à côte avec Natasha.
« How's the kid by the way ? Looks like he's draining most of your energy those days, because, no offense, but you look like your went through a hurricane, » fit-il en rebondissant du pied sur le mur pour abattre son bouclier en pleine tête d'un adversaire.  Le dernier de cette première vague car bientôt le calme retomba dans le couloir, si l'on exceptait les cris lointains dans le reste de l'établissement. Dire ça était conséquent alors qu'ils avaient ensemble combattu tant d'ennemis, affronté tant de crises sans dormir pendant des jours tout en gérant de multiples problèmes mondiaux voire universels. Mais elle semblait éprouvée moralement car cela la touchait personnellement pour la première fois depuis longtemps, il pouvait aisément le deviner. Après tout il la connaissait plus que bien depuis le temps. L'Avengers repéra alors quelque chose qui l'amena à s'agenouiller près du dernier corps mis K.O. Il examina les énormes griffures et morsures sur le cou et l'épaule de l'individu et fronça les sourcils. « They were not escaping by themselves... it seems they were fleeing something... something that attacked them... » Steve se releva, bouclier au bras, posture en tension face à la perspective de quelque chose de plus complexe à affronter qu'une simple évasion ou émeute classique. « At least we won't get bored easily, » acheva-t-il avec un regard vers sa partenaire de combat du moment. Il traina les corps dans la première cellule à disposition, la referma, puis repartit auprès d'elle, vers le coeur, pour ne pas dire les tréfonds, de ce lieu sinistre.

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Calme est le ciel, avant que la tempête ne gronde. Ce même précepte qui s’applique sans mal tant à ton palpitant qu’à ton flux sanguin, effet affligeant l’entièreté de la population, appelé adrénaline. A l’inverse de la majorité quasiment absolue, tu n’en es pas victime, mais bien maîtresse. Des années de formation à la docilité, au contrôle total de tes actes et de ta psyché, pour ne plus jamais douter lorsque le doigt presse la détente. C’est le pied puissant du super soldat qui vient enfoncer la double porte de l’institut, valdinguant au passage sur un détenu en quête d’évasion. « Every suit suits me well, Steve. », réponds-tu après avoir gracieusement envoyé tes deux talons se planter dans la cage thoracique du premier détenu courant vers la sortie de l’asile. Tu chutes sur le dos, tes deux paumes venant te donner un appui supplémentaire pour mieux rebondir et effectuer un salto avant, le talon venant cueillir le sommet du crâne d’un second pour mieux enfoncer l’individu dans le sol brut. « That’s not something to say to a fancy woman. » rétorques-tu face à son attaque quant à ta fatigue apparente. Tu craignais subitement la mise en éveil des sens du soldat, outre vos années de lutte côte à côte, menant à diverses questions auxquelles tu ne souhaitais guère répondre. Si cela venait à se profiler, tu opèrerais comme à ton habitude : en t’habillant d’un énième masque à la vérité indécelable. L’avantage d’avoir été démunie d’un tel concept, te rendait la tâche facile pour revêtir quelconque d’entre elles.

L’homme s’agenouille auprès d’un corps mis hors d’état de nuire, investiguant d’étranges marques sur la peau et les vêtements de l’individu. Tu déroules le câble de ton grappin que tu détends de tes deux mains, effectues une glissade entre les jambes du dernier opposant de cette première vague, et enroule le câble autour de sa gorge pour l’entraîner à valdinguer par-dessus ton corps. Tu attrapes son bras entre tes deux jambes dans son basculement et viens le briser d’un mouvement net. Aussitôt, tu observes le corps en cours d’analyse par Steve, et d’un clignement d’œil active une nouvelle fois tes lentilles qui procèdent à l’analyse. « Looks like we have a symbiote on the loose. Sounds like destiny to me, I really needed to burn something. », échappes-tu à la pensée d’un affrontement plus équitable, et même plus dangereux.

Vous poursuivez votre avancée dans les couloirs labyrinthiques de l’asile, œuvrant tels des peintres dans votre art ; une précision déconcertante. Si jusqu’alors vous rencontriez des évadés, à en juger les tenues, la situation prend une toute autre tournure lorsque ce sont des gardes et autres membres du personnel psychiatrique qui viennent braquer leurs armes – définitivement d’haute technologie – sur vous. Tu pivotes sur toi-même pour mieux t’abriter derrière Steve mais surtout son bouclier, lorsqu’un tir énergétique fuse dans ta direction. Dans ta manœuvre, tu agrippes l’arme de poing fixée à ta jambe et sans prendre le moindre instant pour viser, tires deux balles avec une précision chirurgicale. L’homme s’effondre alors que les balles perdent toute vélocité, logées dans les genoux du garde. D’une pression de ton index sur ta paume, par reconnaissance musculaire, tu actives le piège disposé avant de rejoindre Steve. Des arcs électriques viennent s’accrocher aux jambes des deux femmes venues elles aussi en découdre. Tu procèdes à un savant salto par-dessus Steve, en t’appuyant sur ses épaules, et dans ta chute projettes deux couteaux qui s’enfoncent dans les épaules de l’une et de l’autre. Steve s’affaire à ses propres combats, et lorsque le silence reprend son règne pour quelques précieuses secondes, tu gagnes les corps poignardés. « Who do you work for? », questionnes-tu sans laisser planer le moindre doute, tu ne comptais pas les laisser sans obtenir réponse. Tu agrippes les deux lames et commences à les faire tourner sur elles-mêmes, lentement, très lentement. Cela te procure un dangereux sentiment de plaisir, bien plus que de raison. Tu n’obtiens en guise de réponses que de stridents hurlements des deux femmes. « Who. Do you. Work for? », tu cesses ton mouvement, patientant pour une réponse. Conjointement, les deux femmes délient leurs lèvres. « Hail… Hydra. », les paroles sont prononcées simultanément, alors que leurs langues viennent extirper les capsules de mercure logées dans leurs molaires, déclenchant en quelques secondes leur mort.

Tu aurais pu les en empêcher, grâce à tes réflexes aiguisés, mais la seule perception du mot Hydra t’a figée sur place. Tes mâchoires se serrent, ton regard s’assombrit, ton pas s’alourdit. Tu n’hésites pas plus longtemps et t’empares des deux armes de poings à tes cuisses, décochant plusieurs balles millimétrées sur chaque individu qui daigne se loger dans ton champ de vision. Les tirs ne sont pas létaux, mais l’hémorragie provoquée le deviendra bien rapidement. Chargeurs vides, tu ne prends pas le temps de recharger. Tu jettes une de tes armes en l’air pour l’attraper par le canon, et la projettes avec force la crosse la première, dans le crâne d’un supposément médecin. Tu bondis sur lui, et de ton poing libre, lui assènes plusieurs coups d’une grande puissance. Peu à peu le visage devient méconnaissable. Hydra. Ton sang boue, ton palpitant s’emballe, c’est la Veuve qui exprime l’art pour lequel elle a été formée à la Red Room, surmontée d’un désir de vengeance. Ce ne sont guère des Skrulls, mais ils sont tout autant responsables. S’ils ne t’ont pas enlevée ta famille, ils l’ont rendue réelle et ont ainsi, rendu réel l’opportunité de la perdre. Ils méritent ta vengeance tout autant que les aliens venus conquérir votre planète ; et la subiront tout autant. Tu sembles percevoir les mots de Steve non loin de toi, mais ne parviens pas à traiter l’information.

Les lumières s’éteignent, le silence s’installe. Un silence lourd, autant que l’atmosphère qui règne tout à coup. Tu cesses tes coups, autour de toi tu repères ton environnement grâce aux liserés rouges sertissant ta tenue, signe de l’électricité qui alimente bon nombre de tes armes. Tu n’opères plus le moindre mouvement et désactives ta tenue, pour mieux te fondre dans l’obscurité, te déplaçant ensuite d’un pas de félin. Tu t’avances de quelques pas et actives la vision nocturne de tes lentilles. A ce même instant, une entité démoniaque bondit. Un symbiote d’un rouge trop foncé pour être Carnage. D’un revers de main il te balaye, tu n’as que le temps de protéger tes organes internes en mettant tes deux bras en guise de bouclier, et termines ta course contre le mur. L’intervention se corse… Et ce, sans compter les agents de l’hydre qui se manifestent derrière la créature.



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Après une habile protection coordonnée, le bouclier rebondit quatre fois, dans une géométrie calculée au centimètre près, et éclata au passage les fronts de plusieurs adversaires pour les envoyer tout droit chez Morphée, tandis que sa partenaire elle ne s'embarrassait pas de convenance et fichait des balles dans les têtes des assaillants. Des assaillants désormais différents, passés de détenus à médecins clairement corompus. Steve rattrapa le bouclier à son avant-bras pile pour mieux l'abattre sur un autre ennemi. La progression dans les méandres de l'asile se poursuivait à la force des coups coordonnées du duo bien rôdé que formaient l'arachné et le soldat. La voix de Natasha résonna dans le couloir à quelques mètres, attirant son attention. Elle interrogeait l'un des rares qui n'était pas inconscient.

Son ouie perçut les râles du condamné. « Nat'... » Voix grave, inquiète, tant pour elle et son état moral que pour le carnage qui s'annonçait. Steve pressa le pas vers elle, mais ce fut trop tard. La Veuve venait de vriller malgré elle. « NATASHA WAIT ! DON'T ! » Il s'élança à sa suite, cherchant autant à préserver des vies, même ennemies, de son courroux, qu'à la protéger elle. Car Black Widow était réputée pour être intraitable, infaillible, précisément parce que les émotions restaient souvent sur le seuil lorsqu'elle s'embarquait dans une quelconque mission. Mais là, Steve savait que le seul nom d'HYDRA avait acquis une toute autre connotation depuis peu, capable de mettre à mal cette rigueur froide qui était d'ordinaire son credo. La peur que cela mène à sa perte par aveuglement poussa le soldat à la rattraper en quelques pas de courses éclairs, mais pas assez vite pour l'empêcher de se faire attaquer par un premier symbiote au coeur d'une obscurité soudaine.

Sans chercher midi à quatorze heure dans un couloir aussi étroit dont il comptait tirer avantage, Steve arriva à hauteur de Natasha pour se placer devant en protection. Il arma son bouclier et frappa de son poing à l'intérieur dans un geste sec, provoquant une onde sonore offensive qui prit de court le symbiote et le força à reculer en hurlant de douleur. Quelques précieuses secondes de gagnées tandis que le soldat aidait son amie à se relever prestement. « You good ? » Mais le temps manquait. « Alright, noise and fire, » maugréa-t-il en guise de mémo avec cette hargne du soldat concentré qui était la sienne, tous ses sens optimisés aux aguets dans le noir. Il savait pertinemment qu'elle connaissait les faiblesses des symbiotes autant que lui, depuis le temps qu'ils en affrontaient ponctuellement aux côtés de Spiderman.

Il bondit, vrilla et lança de nouveau son bouclier pour de violents ricochets qui allèrent fracasser les premiers soldats d'HDYRA qui avaient trahi leur position dans le noir avant même d'avoir eu le temps de tirer avec leurs armes. Mais son bouclier ne revint pas à son bras comme prévu, intercepté sur le retour par une tentacule visqueuse du symbiote qui hurla de rage suite à son agression précédente. « Oh, for God's sake I hate symbiots... » s'agaça Steve, détestant plus que tout qu'un ennemi pose ses sales pattes sur son arme de prédilection. Il arracha à mains nues un morceau de barreau dans la porte à côté d'eux et le lança tel un javelot sur la créature en train de foncer sur eux, qui prenait les trois quarts du couloir dans une vraie tornade de rouge et de dents, symbiote difforme dégoutant. Il esquiva et accéléra, plus rageux encore, véritable boule de sauvagerie gluante lancée à pleine vitesse.

Pour laisser le temps à son amie de se remettre sur pied après le sale coup, Steve arracha cette fois la porte à barreaux toute entière pour l'interposer à temps face à la mâchoire grande ouverte qui tenta de les dévorer, et aux griffes qui tentèrent de les lacérer, protection de fortune à défaut du bouclier. Ce dernier fut tapé plusieurs fois sur l'acier, zigzaguant au gré de la tentacule qui le tenait. Jouant de toute sa force pour tenir la porte à bout de bras, Steve fit barrage tant qu'il put. « Nat', some fire or else could help RIGHT NOW ! » Les tentacules s'enroulèrent bientôt autour de la grille d'acier pour rivaliser avec la force brute du soldat, qui se sentit perdre du terrain. Brusquement la porte lui fut arrachée des mains et balancée dans le noir. C'était maintenant ou jamais.

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Hermétique, à la moindre insurrection du soldat, témoin de ta perte de contrôle. Tu n’y as guère accordé de crédit, et n’escomptais pas débuter, pas alors qu’un symbiote pointait le bout de ses tentacules. Fidèle à la bannière étoilée du protecteur, l’homme se mit de front, bouclier brandit, poing puissant qui engendre onde de choc, de quoi heurter l’ouïe sensible de l’entité extra-terrestre, nouvelle mode terrienne. Il vient à ton aide, t’assistant pour te remettre sur tes deux pieds après ce choc contre le béton du mur porteur. « Deal with noise, I’ll handle the fire. », rétorques-tu tout en hochant positivement le chef pour répondre à sa question. Il te fait gagner de précieux mètres en s’occupant des soldats d’Hydra venant à la lutte, te permettant par quelques habiles mouvements et autres prouesses aériens, de passer la première ligne pour mieux glisser entre les jambes gigantesques du symbiote venant de dévier le bouclier du super-soldat. Ce dernier arrache un barreau d’une des portes sécurisées pour l’utiliser en guise de javelot, mais l’abomination aliène esquive une fois de plus. Tu interceptes le javelot, l’exploite comme arme de fortune pour faucher les jambes des soldats d’hydra venus t’intercepter, leur fracassant le crâne par la suite. Tu pivotes dans ton élan, atteints le bouclier que tu ramasses. Armée autant défensivement qu’offensivement, tu perçois l’appel à l’aide de ton ami qui est à la lutte avec le symbiote, les tentacules menaçant le soldat, protégé par une simple et dérisoire porte.

Tu ne peux lui venir en aide, devant d’abord intercepter l’armada de psychopathes vêtus d’orange venus en découdre, rire démoniaque émanant de leurs gorges. Rapidement ils t’encerclent, lames de couteaux qui fendent l’air et que tu dois esquiver, ou intercepter par le bouclier emprunté. Tu plies le genou gauche, tend solidement ta jambe droite et pivotes sur 360 degrés pour les faire chuter, ou forcer l’esquive. Dans ton élan rotatif tu lâches le bouclier qui profites de ta vélocité et rebondis sur le premier mur venu pour fracasser le dos d’un déjanté, sans jamais revenir à ton bras. « I won’t ever understand how this frisbee works… », marmonnes-tu, optant pour le plan suivant. Tu plantes le barreau dans le sol et lances ton corps à la perpendiculaire, tournant sur l’axe engendré par le morceau de métal, talons en avant. Après quelques coups, tu te laisses tomber pour esquiver la lame de couteau qui menaçait ton flanc, tu bloques le bras de l’agresseur grâce au barreau et d’un coup sec, brise le membre, une morsure de la veuve partant électrifier le dernier homme debout.

Tu t’attèles à ramasser le bouclier gisant au sol et dans un savant demi-tour, prends suffisamment d’élan pour projeter l’arme défensive, lançant rapidement ensuite le javelot. Tu ne visais pas le symbiote, mais à quelques centimètres à côté de sa tête, le javelot percutant le bouclier pour engendrer une onde de choc sonore, le javelot finissant d’orienter le bouclier pour qu’il atterrisse à la main de Steve. Tu pars en course rapide, t’emparant d’une balle de ton pistolet que tu décapsules. Tu te jettes en avant, glisses entre les pattes tentaculaires du symbiote encore sonné par l’onde de choc, orientes ton poing libre pour activer une capsule de gaz fixée à ton poignet, jettes la cartouche qui libère sa poudre et appuies sur la détente, proche du mélange de gaz et poudre. La flamme de ton tir embrase le cocktail en une puissante déflagration au visage de la créature, suffisante pour vous faire gagner un temps supplémentaire. Toujours via les capsules à ton poignet, tu en projettes plusieurs qui viennent s’accrocher au visage et au cou du monstre. Tu jettes tes jambes fléchies en arrière pour bomber ton dos, et te projettes en avant pour te relever, pivotant sur tes talons pour faire face à Steve. « Move ! », lui ordonnes-tu, sachant qu’il comprendrait ton plan. Tu te postes derrière lui et son bouclier et actives tes bombes miniatures et capsules de gaz qui embrasent momentanément l’alien, devant battre en retraite. « It will come back, we must contain it if we don’t want to release chaos upon the city. We need eyes, here, take these. », lances-tu alors que tu adresses une petite boîte technologie contenant une paire de lentilles. Tu appuies sur la boucle de ta ceinture formant ton symbole emblématique, de laquelle s’extraient multitude de petits drones caméras qui s’envolent dans l’Institut, arpentant les couloirs discrètement. Bras tendus de part et d’autre du couloir, tu projettes deux pièges qui signaleront tout passage par ici, outre la décharge envoyée à la victime. « This is gettin’ personal. Don’t try to stop me, or you’ll be too. », regard planté dans le sien, absence la plus totale d’émotion. Le masque est tombé, laissant place à la haine et la vengeance, et tu ne laisseras personne s’interposer entre Hydra et la fatalité, traduite par la pression de ton index sur la détente. Pas même Steve.

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steve & natasha

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La force du symbiote, même dysfonctionnel du peu que son apparence atrophiée laissait voir, était colossale, et demandait à Steve toute sa force brute pour ne pas finir écraser par la porte et le mur derrière lui. Il vit Natasha parvenir à s'esquiver pour aller affronter les soldats et dégager la voie avant de revenir l'aider juste à temps d'une attaque aussi rusée que redoutablement efficace. Répondant sans mal aux ordres de son amie, le soldat réagit avec l'aisance de leur code bien huilé qui leurs permettait depuis bien des années désormais, de tenir de petites armées en respect à eux deux seuls. Le symbiote fut forcé de reculer, plus encore quand Steve abattit son bouclier retrouvé au bras droit sur sa gueule carbonisée temporairement par l'attaque enflammée de Natasha. Il s'enfuit dans les ténèbres dans un cri guttural de souffrance, mais pas de mort ni d'abandon, clairement.

Instant de répit bienvenu, mais si physiquement ce fut le cas, il n'en fut rien intérieurement. En effet, le héros prit les lentilles que lui tendit son amie, mais ses yeux bleus ne quittaient pas le visage concentré qu'elle arborait. Concentré, mais pas seulement. Il la connaissait. Il savait reconnaître le faciès professionnel du faciès qui était tendu par autre chose que la détermination froide et opérationnelle qu'elle avait d'ordinaire. Il l'entendait tout autant au son de sa voix, d'autant plus qu'avec lui elle ne prenait plus la peine depuis longtemps de vraiment cacher ses états. Elle était en colère. Et ça, ça ne présageait jamais rien de bon.

« Natasha... Don't let them... » « This is gettin’ personal. Don’t try to stop me, or you’ll be too. » Elle était partie, déjà en chasse, mais il la rattrapa et saisit son bras pour la stopper dans sa progression et la forcer à le confronter. « Natasha stop ! Don't let them win, you've been there so many times in the past... more than anyone you should know that cold revenge will lead you nowhere good ! It never did and this time is not different ! » Steve avait peur. Non pas d'elle, mais pour elle. Il savait pour son mari. Il savait qu'HYDRA avait rendu Stevie orphelin et que toute sa haine était ravivée pour cette seule raison envers la sombre organisation. « Please think about your son ! He needs his mother ! Alive ! And not lost in a desperate and useless retaliation like this ! All you'll get is even more trouble from them, by getting their focus back on you and Stevie. Is that what you want ?! »

Mais des bruits étranges finirent par résonner dans les couloirs, provenant des entrailles de l'Institut à n'en pas douter. « We contain this. Professionally, not personally. Is that clear ? Natasha is that clear ? » Son ton, tout comme son regard perçant, étaient autoritaires autant qu'inquiets. Mais il savait aussi que son amie pouvait être hermétique à tout conseil ou tout ordre même amical, même dans son intérêt. Il détestait la voir comme ça. La voir capable de ne plus se fier à un seul jugement fiable et partir tête baissée dans le piège émotionnel qu'HYDRA avait tendu en liquidant son mari devant ses yeux, quand bien même cette famille avait-elle été fabriquée de toute pièce au début.

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