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❝ she doesn't like it when you tell her that she's sinful ❞ ft. Stephen

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Gwendolyne Stacy

Gwendolyne Stacy


Roleplayed by : Nono, Inglorious (he/him)
Faceclaim : elizabeth olsen.
Secrets Révélés : 84

   

where she comes from, there's no saviors. worry 'bout what you got yourself into. she doesn't like it when you tell her that she's sinful.
I
DID
SOMETHING
BAD
Près de deux étés écoulés, tu en as perdu toute notion de temps, préférant l’illusion de l’éternel printemps, des arbres en fleurs et de cette douce brise caressant tes boucles parfaitement coiffées d’un subtil geste de la main routinier. Paupières grandes ouvertes dès l’aube, le café qui trône entre tes paumes légèrement tremblotantes a une saveur toute particulière. L’amertume de la peur, la douceur de l’euphorie. Partagée entre ces deux eaux, qui tournoient entre le silence et la tempête. « Are you ready, Wanda dear? » souffles Agatha inquiète, venue s’installer paisiblement sur une chaise libre, à la table de ton refuge de fortune. Ton regard perdu au travers des carreaux de tes fenêtres donnant sur cette contrée verdoyante masquant le chaos que tu as apporté dans ton sillage, tu ne fais pas même attention à sa remarque. « Wanda? », sa main fantomatique vient se poser délicatement sur ton poignet, t’arrachant à tes songes. Tu n’as ressenti qu’un courant frais, remontant jusqu’à ton échine, sensation suffisante pour te faire esquisser un léger sourire face à la tendresse de celle qui était autrefois ton mentor, et qui a perdu la vie lors d’une de tes trop nombreuses perditions. « I have to be, Agatha. » rétorques-tu plus pour te rassurer toi-même que l’esprit qui t’accompagne quotidiennement. Tu la sens peu confiante quant à ta répartie. « I hope you know what you’re doing. It’s been only three months since you’ve got back to meditation, bearly enough for your mind to find its roots in the earth. » fidèle à elle-même, fataliste voire pessimiste, tu fronces les sourcils à l’entendre. Lassée de ses leçons éternelles, ayant encore celles de Stephen résonnant dans ton esprit comme le son d’un clocher qui retentit dans une continuité infinie, tu préfères fuir l’instant en t’enivrant du nectar charbon dont les volutes de fumée viennent caresser tes narines. « Agatha, for once, try to be supportive and to trust me. » soupires-tu en quittant la table sans avoir avalé la moindre nourriture. « It’s not you I don’t trust, but them. », rictus douloureux aussitôt décoché, pensant instantanément au regard du monde venant se poser sur tes traits pour mieux t’affliger de jugements plus rudes les uns que les autres, t’insufflant le profond mépris que la population peut éprouver à ton égard. Tu n’as guère idée si l’origine de l’incident de l’université a fuité, ni si un bûcher pour sorcière t’attendrait sur place. Tu y vas aveuglément, l’envie de revoir les visages de tes enfants comme carburant pour mettre un pied devant l’autre jusqu’à New-York.  « I’ve made mistakes, there is no doubt, because of fear. But I can’t control their fear, only my own. » les dernières syllabes sont décochées alors que tu fais face à Agatha. L’instant d’après, tes phalanges s’animent et libèrent un halo de lumière écarlate. Elle disparaît, tout comme ton pyjama qui laisse place à une tenue sombre, surmontée d’un gilet muni d’une capuche.

Tes pas te guident jusqu’à l’extérieure du chalet, où ta voiture rouge t’attend. Tu préfères te glisser dans la peau d’une humaine lambda plutôt que d’user tes pouvoirs pour rejoindre ta destination, optant pour la discrétion pour le moment. Le moteur vrombit et te voilà t’éloigner de cette demeure qui est tienne depuis deux années. Un coup d’œil dans le rétroviseur intérieur te rendrait presque nostalgique. Une pensée te vient subitement, le désir profond de tourner cette page pour espérer trouver le meilleur. Tu laisses enfin aller tes tourments, prête à t’en détourner. Le décor se meut, ton foyer laissant place à une plaine désertique, la végétation en fleurs disparaissant dans un nuage de fumée. Tu escomptais trouver désolation, alors que tes pensées empoisonnées auraient nécrosé les lieux sur plusieurs kilomètres. Au lieu de cela, ton regard se perd au travers la vitre du véhicule, tes billes se posant sur divers bourgeons bien réels, et certains pans de terre devenus verdoyant de plantes variées. C’est une lueur d’espoir qui s’esquisse à l’horizon, suffisante pour redorer ton palpitant d’une once de bonheur salvateur, te soutirant un sourire légèrement dessiné au creux de tes lippes. Plusieurs centaines de kilomètres te sépare de la ville, t’étant isolée dans ce havre protégé de ta magie, rendant les lieux hermétiques à tout individu lambda souhaitant s’y aventurer. Plusieurs centaines de kilomètres, te laissant tout le loisir de songer à tes premières paroles. « Mommy’s home. », songes-tu naïvement.

Tu te gares non loin du Sanctum, préférant éviter d’attirer la moindre attention. Tu te diriges vers le sanctuaire, ta capuche ornant ton crâne. Tu as altéré le brun ébène de tes mèches pour les habiller d’un roux délicat, pour mieux te fondre dans la masse. Mains dans les poches de ton gilet, les talons de tes bottines qui claquent sur le bitume sous le poids de la pression qui s’écroule sur tes épaules, tu avances avec le désir persistant de prendre la fuite. Tes pas deviennent machinaux, tes pensées s’éparpillent, alors que tes pupilles s’acharnent à observer tout autour pour t’assurer que personne n’ait pu te reconnaître. Tu es tant envolée dans tes songes que tu n’as pas le temps d’éviter l’homme pressé qui se bat entre son appel téléphonique et son attaché-case, s’efforçant de ne pas laisser les papiers qui y sont logés s’envoler. Bam. « I… I’m sorry. », souffles-tu, tête baissée. « For fuck sake! », tu t’égares entre l’idée de l’aider à ramasser les dossiers, et t’en aller aussitôt. La deuxième pensée remporte la lutte. « Yeah okay, go away, you bitch. », tu ravales ta salive, serres les poings dans ton gilet et continues ta route sans te retourner. Après avoir passé quelques pâtés de maisons, tu aperçois enfin le majestueux Sanctum. Tu t’approches lorsqu’une vague de jeunes te dépasse. Rires, ragots, tout y passe. Etonnamment, leur direction est similaire à la tienne. Tu fronces les sourcils, surprise, lorsqu’ils traversent les portes du Sanctum l’air de rien. Après quelques secondes à t’encrer dans le sol, tu poursuis, grimpant les quelques marches. Une main s’extirpe de ta poche, prête à frapper, lorsque les portes s’ouvrent à toi. « He was waiting for you. Welcome back, Miss Maximoff. », c’est le visage chaleureux de Wong qui t’accueille. Tu n’es guère surprise par l’annonce, Stephen demeurant fidèle à lui-même, toujours un coup d’avance, même pour une chose aussi futile que le timing de ton arrivée. « Wong, it is nice to see you. », fin sourire en guise de réponse, alors qu’il t’invite à pénétrer le sanctuaire. Tu lui enquilles le pas naturellement, toujours peu à l’aise malgré l’endroit supposé être sécurisant. Wong se positionne à l’orée de la porte magnifiquement ornée de gravures, t’invitant à poursuivre seule. Tu t’exécutes et le remercies d’un signe de tête alors que tu le surpasses, pénétrant la pièce où se trouve l’homme revêtant son habituelle cape écarlate. « Stephen. Here I am, coming to redeem myself from the mistakes I’ve made. But as you may already know, the same way you knew I was coming, I’m not here to help you in whatever you’re doing here, but to help myself and mostly, to help my sons the way I didn’t two years ago. And please, don’t lecture me, I’m doing it enough myself. So yeah, I’ll admit it, I need your help to fit back to the world. »

MADE BY @ICE AND FIRE.
Peter Parker

Peter Parker


Roleplayed by : Alek
Secrets Révélés : 44

   


SHE DOESN'T LIKE IT
WHEN YOU TELL HER THAT SHE'S SINFUL

stephen & wanda

◊ ◊ ◊



Boum.
Les doigts, marqués par de biens anciennes cicatrices que je me refusais à corriger par usage de magie, s'agitèrent sèchement par réflexe au-dessus de la table. Les becs benzènes, flacons et éprouvettes regorgeant de potions en cours de fabrication lévitèrent une instant avant de se reposer lentement une fois la table dépourvue des chocs vibratoires. Le maître des lieux se retourna, agacé.

« Solal... What exactly, don't you understand in "forbidden", mmh ? Perhaps this book, that you can borrow, could help you get it, » déclara-t-il , avalant avec peine le sarcasme qui menaçait un peu trop. Il piocha un dictionnaire épais tout à fait classique parmi les nombreux grimoires ancestraux de la bibliothèque murale face à laquelle il était parvenu. Le lourd pavé s'écrasa au sol entre les jambes de l'adolescent encore sonné par le vol plané qu'il venait de subir, avachi assis contre l'étagère. Le Suprême s'accroupit. « No Ankh, can touch, red ankh, can't touch. Is it so complicated ? » Or are you just my most stupid and stubborn student already. Le sorcier saisit l'épaule du gamin pour le remettre sur pieds, le secouant brièvement pour le réveiller de son choc par la même occasion. « You know, I put runes on those books for a reason : so that careless beings like you stay away from knowledge their mind or soul couldn't bear without suffering or breaking or getting corrupted in awful ways you don't want to know about. »

Il claqua des doigts devant son nez pour achever le processus. L'étudiant sursauta et frotta sa nuque douloureuse. Stephen le força à le regarder dans les yeux, vieux réflexe de médecin. « S... Sorry, s... sir. Won't do it... ag... again. » bégaya-t-il, assez revenu à lui pour réaliser sa situation et se tétaniser sous l'intimidation face au regard perçant du Sorcier Suprême. « Mmh, you seem quite okay - if we elude the unability to follow a simple warning. It was a minor rune for one of the less dangerous books, you're lucky. You could have been turned into... well nevermind. Drink this and go back with the others. » acheva-t-il avec lassitude en lui confiant une fiole de potion requinquante qu'il venait de téléporter dans sa paume depuis sa réserve.

Il le fit quitter la grande bibliothèque et repartit dans la partie privée annexe, sécurisée dans son entièreté cette fois, où se trouvait l'atelier de potions. Il reprit son travail, mais pas pour longtemps. L'Oeil d'Agamotto vibra d'une manière quasi imperceptible hormis par son porteur. C'était une bonne nouvelle, en quelque sorte. Il avait programmé l'Oeil pour surveiller par automatisme de multiples entités présentes sur Terre, et l'une d'elle venait de quitter sa vie d'ermite pour venir à lui. Il suivit par bribes ponctuelles son avancée en connectant son esprit au talisman, poursuivant ses mixtures pour reconstituer certaines réserves de potions comme il le faisait régulièrement entre deux missions. Les potions de soins servaient davantage depuis l'arrivée d'étudiants au sein du Sanctum, il ne pouvait le nier. Lorsqu'elle parvint à New York, le magicien alerta Wong et termina ensuite de hacher tranquillement les herbes violettes cueillies, dans une dimension lointaine. Il les figea dans leur fraîcheur via un sortilège et les rangea dans un coffret adapté.

Timing parfait car la porte de la grande bibliothèque s'ouvrit alors et laissa entrer l'une des plus puissantes sorcières du multivers. Planté face à elle, mains dans le dos, le sorcier l'observa s'avancer tandis que Wong refermait derrière elle. Elle ne perdit aucune seconde et parla pour mettre les choses au clair dès le début. Il ne bougea pas, seul un léger haussement de sourcil accusa réception de ce discours. Un discours empli de dénis tous plus évidents les uns que les autres, mais de cela, Stephen n'en était pas surpris. Il savait d'avance que le travail serait long avec elle. Après tout, il en avait toujours été ainsi avec la Sorcière Rouge. Mais cette fois-ci, il aurait aussi du travail à opérer sur lui-même. C'était peut-être la différence majeure avec leur relation d'antan.

Après un petit temps d'observation assidue comme souvent il le faisait pour cerner les états de ses interlocuteurs, il fit un pas vers elle. Il aurait pu contredire chaque mot et lui imposer d'office ses contre-conditions, mais il n'en fit rien. Il s'était promis de faire des efforts sur son irascibilité spécifiquement avec elle, pour ne pas refaire les mêmes erreurs. « You've travelled a long road without magic. Follow me. »

Sans un mot de plus il quitta la bibliothèque en la laissant lui emboiter le pas, traversa le grand étage abritant une partie de son impressionnante collection d'artefacts mystiques en guise de décoration pour les divers coins à vivre des lieux. La Cape quitta ses épaules en cours de route pour aller vagabonder par elle-même, appréciant jouer avec certains des jeunes dont on pouvait entendre les rires ou les cris de terreurs lointains selon les cours auxquels ils assistaient. « You already know the Sanctum of course, yet you'll find it a bit extended and changed on some parts. Some rooms remain private, some others are shared with students, and others again entirely created and dedicated to the school, » expliqua-t-il. Il finit par ouvrir une porte et la laissa y pénétrer galamment la première, restant sur le seuil. « Please, feel free to rearrange your room at your will. If you need anything, of course you know Wong will oblige. Have a good shower, take time to accommodate, and come back to me when you're ready. Then only, we will talk about this help you need. »

Il la laissa en paix prendre ses marques. Bien sûr, tout était plus ou moins volontairement calculé. Argumenter frontalement se serait révélé inutile au vu de la précipitation avec laquelle elle avait parlé la première pour imposer ses conditions. Une précipitation qui montrait clairement qu'elle attendait probablement au fond, l'inverse, sans forcément en avoir conscience.

Après quelques temps, alors qu'il se trouvait sous le célèbre vitrail d'Agamotto qui inondait un cercle quadrillé de lumière au sol au dernier étage - partie privée évidemment - il perçut les pas venant vers lui. Assis tailleur au sol, en position de méditation traditionnelle et les yeux clos, seules ses lèvres se mouvèrent.

« Please. »

Il n'avait pas besoin de préciser. Elle saurait ce qu'il attendait d'elle, à savoir qu'elle fasse de même face à lui, comme autrefois, et comme souvent entre mystiques partageant un moment. Et si elle voulait son aide, il lui faudrait bien obéir un tant soit peu.

(c) oxymort

Gwendolyne Stacy

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where she comes from, there's no saviors. worry 'bout what you got yourself into. she doesn't like it when you tell her that she's sinful.
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Sentiment désarçonnant que celui de faire face au Suprême, tant ses traits demeurent figés, dépourvus de toute émotion humaine. Doux tableau qui s’esquisse dans la bibliothèque, vos deux silhouettes que tout oppose. L’un représente le calme et le contrôle, l’autre l’anarchie et le chaos. A force d’éprouver l’homme tu as fini par t’habituer à ce que tes mots semblent s’échouer sur une façade de glace consolidée par le béton. Intérieurement, tu te tenais prête. L’âme et l’esprit tous deux encrés au sol, bien sur leurs appuis, tu te tenais prête à recevoir le retour de flamme d’une tirade bien trop étirée pour n’en arriver qu’à un seul et unique point : ta fragilité te mène à tes échecs. Ce qui est plus désarçonnant que de faire face à cet homme forgé dans le marbre, c’est l’absence de répartie. Sourcils arqués dans un élan de surprise que tu ne parviens pas à contenir, lèvres déliées laissant passer un fin filet de souffle chaud, points desserrés. Pourtant, ce petit pas en avant dans ta direction semblait présager cinglante joute verbale à sens unique, le Sorcier étant capable de toutes les plus justes et habiles manières de piquer en plein palpitant, jusqu’à celui-ci daigne cesser de battre pour mieux laisser sa proie dans la folie de ses songes, méditant chaque syllabe jusqu’à chuter au plus profond de son âme, pour mieux tenter de rebondir et retrouver un semblant de lueur d’espoir. Il est admirable, l’homme dont tout indique un profond mépris, mais qui parvient à être un phare dans les ténèbres. Il est fascinant, l’homme qui pousse à la haine par d’affligeantes vérités, mais qui parvient à susciter la raison. Si seulement ton esprit fragilisé par le temps était capable d’endurer les épreuves qu’il sème sur la route de son sillage, pour te faire réaliser tout ce dont tu es capable. Si seulement…

Il ne te laisse guère d’autre choix que de lui emboîter le pas, en dehors de la bibliothèque. Vous traversez un couloir à l’aspect interminable, parsemé d’artefacts décorant chaque recoin du refuge mystique. Tu n’y prêtes guère plus attention tant tu es habituée de leur simple existence. En route, la cape quitte les épaules de son maître, pour vagabonder d’elle-même et aller à la rencontre de jeunes individus vraisemblablement pourvus de capacités tant magiques que mystiques. Tu fronces subtilement et furtivement les sourcils, t’interrogeant sur leur présence en ces lieux. Tu as une évidente hypothèse qui te vient en tête, considérant les bruits que tu perçois émanant de diverses pièces. Certains jeunes cessent aussitôt leurs activités dès lors qu’ils te voient arriver à leur hauteur. Les mouvements se figent, tout comme leurs regards sur ta silhouette. Tu perçois un savant mélange d’admiration et de crainte, n’empêchant pas ce sentiment coupable et triste de s’emparer de ta psyché. Le Suprême confirme l’existence ou plutôt la transformation du Sanctum en école, justifiant par la même occasion l’extension d’espace. Il s’arrête net devant une porte qu’il ouvre, te laissant pénétrer la pièce la première. Tu en traverses le seuil et alors qu’il s’apprête à clore la porte après ton passage, tu tournes les talons pour lui faire face. « Stephen? » commences-tu, marquant par la suite une pause. Tes lippes se délient mais aucun son ne sort sur l’instant. « Is Billy here? » oses-tu alors demander, « Actually nevermind, i don’t wanna know. I shouldn’t. », poursuis-tu aussitôt, fermant la porte pour ne pas laisser l’occasion à la moindre information à ce propos, fuiter par un léger mouvement de sourcil ou de lèvre sur l’homme. Tu t’adosses à la porte close, mains dans le dos, le crâne venant buter sur le bois froid et tes paupières trouvant la nuit.

Tu te rends dans la salle de bain de ta suite, l’idée d’une douche ravissant ton esprit après une telle route. Tu t’apprêtes à te dévêtir lorsqu’un lourd poids t’afflige et te fait t’effondrer sur le carrelage glacé. L’absence de sanglots marqués n’empêche pas les larmes de venir couler le long de tes joues pour mieux s’échouer tant sur le sol que sur ton jean. Tu as réalisé. Réalisé où tu te trouvais, ce lieu marqué par les souvenirs, ou bien tes souvenirs marqués par ce lieu. Apprentissage, erreurs et échecs. Discours moralisateurs, rabaissant, rien n’était arrivé ou laissé par erreur. Tu réalises aussi la vie calme abandonnée au profit du danger que tu représentes pour toutes les personnes qui t’entourent, proches comme inconnus. « Dear child, you had the strenght to come this far, you have it to keep going. », lâche Agatha, venue une nouvelle fois perturber le silence. Tu essuies d’un revers de manche le coin de tes yeux. « Do I, Agatha? », tu n’oses guère la regarder. « Remember what you’ve told me this morning. I was wrong, Wanda. I was wrong to try to keep you away from the world. You belong here, you always did. It’s now up to you to take the world in the palm of your hand, and to do what you always wanted to. Protect it. », conclue-t-elle en apposant ses longs doigts fins sur l’épiderme de ta joue, avant de s’envoler une fois de plus. « I’m sorry, Agatha. », murmures-tu au néant. Des paroles lourdes de sens, tant bien pour la difficulté que tu amènes à ton mentor après toutes ces années, que pour sa mort que tu as entraînée il y a bien longtemps. Elle s’évertue à t’apporter présence et soutien, envers et contre tout.


Tu quittes la douche, te tenant droite devant le miroir, vêtue d’une simple serviette enroulée autour du corps. Tu écartes les mèches mouillées accrochées à ton visage pour mieux t’apercevoir. Tu lèves légèrement tes phalanges, une lueur écarlate venant s’animer autour de tes doigts, puis tu te ravises. Non. Tu te contentes de rejoindre ton dressing contenant de vieux vêtements laissés là par le passé, que Wong a dû retrouver, ou simplement conserver précieusement. Tu t’habilles et décides de laisser tes cheveux sécher d’eux-mêmes. Tu veux redécouvrir l’humanité qui sommeille en toi, ou simplement la découvrir. Tu quittes ta chambre et parcours les couloirs direction le dernier étage, où se trouve le calme refuge principal de Stephen. A n’en pas douter qu’il t’y attendrait. Tu ouvres doucement la porte et y glisse la tête avant que le reste de ton corps ne suive. L’homme t’attend, assis en tailleur les paupières closes. Sa silhouette est éclairée à la simple lueur de la lumière qui prend vie au travers du vitrail d’Agamotto. Tu es plongée aussitôt dans tes songes, à cette vision, te remémorant lors d’une brève seconde les échanges que tu as pu avoir avec le Sorcier devant ce vitrail. Tu chasses bien vite tes souvenirs, pour venir te poster devant lui. Tu sais sans mal ce qu’il attend de toi. Tu te laisses gracieusement tomber au sol en croisant les jambes, pour prendre la même position, face à lui, yeux clos. Tu viens puiser dans tes énergies terrestres et d’esprit pour que ces dernières s’allient dans une danse effrénée, jusqu’à ne faire plus qu’un. Tu te sens vacillante, tes énergies se contredisent, s’opposent. Une atmosphère grisante vient planer dans la pièce, tout autour de vous. Ton esprit est perturbé par ces éternelles images qui viennent te hanter, accompagnées du chaotique souvenir des hurlements engendrés. Ta magie du chaos vient parsemer l’air de quelques manifestations, comme si un bouclier magique se formait peu à peu autour de toi pour te protéger du monde qui t’entoure et de ses hostilités. Ou pire encore, pour protéger le monde de ta propre personne. Tu relâches toute concentration, libérant l’air de tes poumons en une seule lourde expiration, les manifestations de ta magie du chaos s'évanouissant aussitôt. Haletante, tu récupères tes esprits. « I know. », guère besoin de consulter les pensées de l’homme, tu as appris à le connaître au fil des années. « It’s like… », démarres-tu avant de marquer une pause, pour concentrer tes pensées volatiles en une seule. « It’s like… i’m not losing control over my magic, but over my soul, unable to focus on the very source of it… Like i’m desynchronized with myself. », explication brouillonne de ce que tu ressens au plus profond de ton être, espérant secrètement que le Sorcier pourrait t’apporter des éléments de réponse.


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Peter Parker

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SHE DOESN'T LIKE IT
WHEN YOU TELL HER THAT SHE'S SINFUL

stephen & wanda

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« I know. It’s like… i’m not losing control over my magic, but over my soul, unable to focus on the very source of it… Like i’m desynchronized with myself. » « I would not have described it better myself, » consentit le Suprême, gardant néanmoins les yeux fermés encore un instant pour terminer de percevoir les tensions mystiques qui les entourait désormais. Sa capacité à avoir ce recul analytique sur elle-même lui prouva qu'elle avait changé un minimum, depuis leurs dernières aventures, pour ne pas dire mésaventures. Durant cette première méditation de surface, il avait pu ressentir les fluctuations déstabilisées de ses pouvoirs, mais plus encore de sa psyché, de son être entier. La formation partielle mais bien réelle d'un bouclier chaotique suffisait à faire comprendre le problème essentiel de la jeune femme, qui au final était peut-être le seul véritable problème qui martelait son existence depuis ses débuts.

« Wanda. » Il ouvrit enfin les yeux pour les planter dans les siens, sonnant les premiers éléments d'un diagnostique aux emprunts de verdict. « You are afraid. You always have been. Despite your self-convincing thought, you're terrified at your very core, even when you think you are not. Hence this mystic reaction, hence this shield showing up as soon as you gave up your conscious state. You're desynchronizing as a self-protective mechanism. » Il n'y avait peut-être - probablement - pas que pour cette raison que la Sorcière avait des problèmes, mais pour le moment il semblait clair pour le Docteur que c'était la principale, celle dont découlaient toutes les autres problématiques. Sous la peur, l'absence de contrôle, et sans contrôle, le chaos. Littéralement. D'une pensée, d'un geste simple, deux coussins les rejoignirent et se posèrent à côté d'eux. La lévitation aérienne était confortable par nature, mais parfois les retombées pouvaient être brutales. Son coussin vint donc le soutenir pour le reste de la conversation, lui laissant le choix de faire de même ou non selon son confort. « But here is the thing you might be forgetting a bit too much : many people, not to say most of them, run away from their emotions when it is too painful to face them, they desynchronize in their own way. Some turn to drugs or alcohol, others to virtual realities, others again drown themselves into their work to never give space to think about their fears or anger. »

D'un geste de la main, il fit léviter un plateau chargé d'une théière et de deux tasses jusqu'à eux. D'un autre geste, il fit bouillir le thé à bonne température d'infusion, avant de faire servir le breuvage.« The difference is that you have powers beyond imagination, therefore the consequences are harsh when you allow yourself to break down. But you have to keep in mind that you are, before everything else, a human being, with his forces and flaws. You have the right to exist, and with it, the right to be afraid, to be tired, like anybody else. However, you have the duty to confront this fear, to keep the upper hand on it, because this is the burden of lives like yours. We will work on that, above all the rest, together. »

Il fit léviter la tasse jusqu'à la jeune femme, prenant la sienne de son côté pour y souffler doucement dessus avant les premières gorgées. Il tenait à lui offrir une ambiance calme, apaisée, amicale. « Biscuits ? They're still the best of this dimension, at least that's what Wong says, and I have no bravery enough to question it actually, » sourit-il en prenant lui-même l'un des gâteaux en forme de fleur, délicatement travaillés comme toujours par l'ami inestimable qu'était Wong.

Rien dans son attitude n'aurait pu laisser comprendre l'envers du décor, ayant pris soin de distraire par ses mots, sincères malgré tout, l'attention de son invitée. Pourtant ce thé, combiné à cette fleur, eurent en quelques secondes raison de l'état d'éveil de son interlocutrice. « I am sorry, Wanda. But I need you to let go your conscious state entirely so your subconscious can show me what it truly endures, without restrains, without cheating, and even more, caught off guard. I won't cure the symptoms this time. We'll unravel what causes them at the very depth of your being. » I just can't operate blindly. No surgeon can. Peut-être n'avait-elle pas pu tout entendre en sombrant dans l'état mystique du sommeil, relié aux Sables du Nishanti utilisés dans la préparation des biscuits. Etonnamment, cela n'affecta qu'elle, car bien sûr le Sorcier s'était assuré d'avoir pris un biscuit n'en contenant pas.

Tandis que le corps de la jeune femme sombrait également, des coussins vinrent amortir sa chute, Stephen accompagnant simplement sa tête d'une main sur le dernier arrivé. Il s'employa ensuite à entrer dans un état de méditation spécifique pour rejoindre le subconscient de Wanda. Pourquoi tant de précautions ? Si elle perdait le contrôle, elle le perdrait uniquement en rêve. Elle croirait le perdre dans la réalité que représenterait son subconscient, sans atteindre la vraie réalité, car de fait les Nishanti avaient ce pouvoir troublant de faire confondre l'un et l'autre aisément.

Mieux valait duper l'incontrôlable pouvoir que de tenter de le contenir frontalement. Qui plus est, la pièce était surprotégée, isolée dans une dimension de contingence, et Wong avait reçu des ordres stricts. Enfin, en cas d'imprévu, Stephen avait bien sûr d'autres ressources potentielles. Il avait eu de longs mois pour préparer ces retrouvailles après tout. Il savait ce qu'il faisait, probablement bien plus que la première fois où elle avait été sous son mentorat.

Alors il plongea dans les tréfonds de la psyché torturée de la plus puissante sorcière du multivers, prêt à diagnostiquer plus avant les véritables troubles qui bloquaient cette âme en perdition.  

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Gwendolyne Stacy

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BAD
Le Sorcier ouvre les yeux, ton regard croise le sien, et le reflet de ton âme qui s’y projette. L’ensemble sonne creux, mais résume avec intelligence la situation : tu n’es plus que le reflet de toi-même. Déconstruite et décousue. Tu demeures en tailleur, les paumes de tes mains posées sur tes genoux. Ses mots résonnent lourdement dans ta psyché, dans un assourdissant écho à tes échanges récents avec Agatha. Deux moelleux coussins vienne trouver refuge sous vos corps, soutenant vos poids pour mieux apprécier la séance de méditation. Tu laisses le Suprême poursuivre son analyse sans daigner l’interrompre un instant, tâchant de déterminer le sens profond de chacun de ses mots, laissant l’introspective faire son office. Tu es déterminée à œuvrer pour le bien de ton esprit, pour la pérennité de ta vie, auprès de ta famille comme de tes proches, et loin du chaos incontrôlé. Tu te sens inéluctablement visée lorsqu’il mentionne les réalités virtuelles comme refuge pour échapper à ses émotions, et plus particulièrement ses peurs. Tu ne remettrais guère ce constat en question, tu ajouterais seulement que ce refuge est tant pour toi, que pour la protection d’autrui. Son service à thé se met en action non loin de vos deux corps, sa tirade reprenant de plus belle. Ses dernières paroles viennent briser ta conscience, te touchant en plein cœur. Être humaine est tout ce que tu souhaites, et ce depuis bien longtemps. T’acquitter de ce fardeau qui t’affliges. Tu ne te sens guère humaine, pourtant l’axe de réflexion du Sorcier laisse supposer l’exact opposé. Il t’arrache à cette pensée qui germe bien plus que de raison dans ton esprit, proposant des biscuits pour accompagner le thé fraîchement servi. Tu t’empares de la tasse et d’un biscuit en forme de fleur, gentiment proposés. Tu n’as décoché le moindre mot, préférant demeurer dans ce mutisme pour mieux traiter les informations nouvelles venues s’emparer de ta psyché. Tu hésites un instant à prononcer une idée venue caresser ton esprit, mais te ravises, croquant dans le biscuit au préalablement trempé dans le thé une demi-seconde, duquel tu t’enivres d’une chaude gorgée. L’effet se veut immédiat, ton regard émane une supplique muette qui vient fusiller les pupilles de Stephen. Tu lances un appel au secours dans le plus parfait des silences, à l’homme responsable de l’état dans lequel tu plonges peu à peu. Tu peines à recevoir ses derniers mots, tes paupières aussi lourdes que du plomb venant achever de te plonger dans le plus profond des sommeils ; celui du Nishanti.

Nouveau réveil, de ce cauchemar différent des précédents, mais tout aussi effrayant. Ce qui pouvait s’apparenter à un rêve plein d’espoir, raisonnait bel et bien comme un cauchemar, celui d’un retour à une réalité qui ne souhaite guère t’avoir en son sein pour mieux la tourmenter. Tes paupières se délient lourdement, tandis que le décor de ton refuge des deux dernières années se dessine, entre ces quatre murs formant ta chambre. Tout autour de toi transpire la désolation et la solitude. Idiote tu te sens, que d’avoir imaginé un instant pouvoir regagner le Monde en toute quiétude, alors que tes peurs ne cessent de croître, inlassablement. Cet espoir vient de t’être arraché, alors que tes pensées s’alignent doucement dans ton esprit, après ce soudain réveil.  Tu te redresses dans ce lit encore à moitié froid, et vraisemblablement bien trop grand pour ton unique personne. Un rapide cœur d’œil par la fenêtre aux volets grands ouverts, pour t’apercevoir de cette fausse réalité forgée, t’encrant d’autant plus dans celle retrouvée après ces songes infernaux. Une part de ton être regrette le rêve aussi vrai que nature, l’autre soupire, rassurée. « Mooooooooom? We’re hungryyyyy, Tommy is about to do something stupiiiiiid. », tu bondis presque dans un sursaut, te redressant un peu plus dans tes draps. Yeux écarquillés, une main qui vient faire glisser une mèche derrière ton oreille, tu remets en question chaque chose qui t’entoure. Cette voix, celle de ton enfant, tu la reconnaîtrais n’importe où. Est-ce ton esprit qui décide de te jouer un énième tour, ou bien perds-tu toute notion de réalité ? Tu ne perds pas un instant de plus et t’empresses de revêtir une tenue adaptée pour aller au rez-de-chaussée de la bâtisse, source de la voix.

Ce sont bien Tommy et William qui se disputent la boîte de céréales dans la cuisine. Tu demeures figée à l’orée de la porte qui te sépare d’eux, ton regard bloqué sur eux, bouche-bée. Plus jeune que dans tes souvenirs, si tant est que tes souvenirs soient fiables. Une larme s’échappe malgré toi, quittant ton œil fatigué et encore endormi, pour mieux glisser sur ta joue et s’échouer sur le carrelage de la cuisine. « Give it to meeee you already had sooome. »  « No, you give it to meeee, I need to eat more because of my speeeed. », la boîte est comme écartelée entre les deux jeunes garçons, chacun tirant la couverture à lui. « Boys, it’s okay, mom made some groceries yesterday. », tu t’animes subitement, comme si toute inquiétude s’était effacée, comme si le monde s’était encrée dans une réalité absolue. Tu te diriges aussitôt vers un placard et en sort une boîte neuve que tu déposes sur la table devant eux. « You don’t need to fight, see? », tu passes une main dans la chevelure de l’un et l’autre, et t’apprêtes à préparer ton propre petit-déjeuner composé d’un café et quelques tartines grillées avec une délicieuse confiture d’abricots concoctée par tes soins, et ce sans la moindre magie. Tes enfants se servent en céréales et filent avec leur bol respectif sur le canapé, devant la télé. Privilège du dimanche, disons… Tu les observes en buvant quelques premières gorgées de ton café, patientant que les morceaux de pain soient prêts. Effluves légèrement brûlées qui viennent caresser tes narines, signifiant qu’ils étaient prêts. Tu les sors et les jettes maladroitement sur le côté, du fait de leur chaleur. Soudainement, une migraine t’afflige, bruits vifs qui viennent briser ton crâne. La tasse de café encore chaud s’échoue avec fracas au sol, suivi par ton corps qui se retrouve face contre terre. « Wanda... », voix rauque, qui résonne à son tour dans ton esprit. Billy et Tommy accourent, pris de panique par les bruits tant de ta chute que celle de ta tasse. Tu retournes au silence, te redresse douloureusement sur tes genoux. Le décor se brouille alors que les enfants se tiennent droits devant toi, impuissants. Des volutes écarlates s’emparent des lieux, brisant les murs de la réalité, pour mieux t’enliser dans le chaos qui parsème ton âme. Ils s’évanouissent dans le néant, te laissant à la solitude de ton cœur.

C’est vêtu de ta tenue mystique que tu reprends conscience du monde qui t’entoure. Tenue bien plus affligée par la malédiction que d’habitude, la voix venue s’immiscer dans ton esprit continue de vivre dans cet écho de cloches infernales. Chthon, sa simple existence qui menace ton être continuellement. Ton regard s’échoue à l’horizon, tandis que tu tournes sur toi-même pour mieux constater l’horreur qui s’est dessinée, dans ce décor apocalyptique, animé par cette aura écarlate coupant presque l’environnement d’oxygène. Au loin, un autel voué à la Scarlet Witch se matérialise derrière cette fumée épaisse. Instinctivement tu t’en approches, apercevant de plus en plus clairement la silhouette qui se dessine dans sa décoration rouge et dorée. Silhouette qui grandit, prenant peu à peu forme, pour mieux s’extirper de l’autel. Une Wanda désarticulée prend vie, ses traits sont bien plus impactés par le chaos, son regard bien plus affecté par la malédiction qui pèse dans l’atmosphère. Elle te fait face, impassible, le regard divinement glacial. Emane d’elle une puissance incommensurable, écrasant ta cage thoracique et ce faisant, te donnant peine à emplir tes poumons du nectar de vie. Un sourire carnassier se dessine sur le visage figé de ce maléfique double. « Weak, fragile. I could break you with a single thought. », cinglante est sa voix, au timbre similaire à la tienne, mais accompagnée d’une froideur qui ne te ressemble guère. D’une effroyable vitesse, elle se matérialise à quelques centimètres de toi, et t’agrippes à la gorge. Elle te soulève de terre et vient empêcher le moindre filet d’air d’atteindre tes poumons. « You don’t deserve Him. You don’t deserve this power you have. You don’t deserve to... live. », malin plaisir que l’entité déverse dans sa poigne, alors que tu sens ton esprit s’évader peu à peu. L’instant d’après, tu te retrouves au sol, de nouveau dans ton refuge mais désormais, sans la présence des enfants. Tout s’entremêle, tout perd son sens. Tout n’est que silence et damnation. Les larmes maudites prennent de nouveau vie, alors que tu es toujours vêtue de cette atroce tenue, mais cette fois-ci ce n’est guère le sol qui vient les recueillir, mais une paume venue caresser ton épiderme. Tu peines à trouver la force de lever le regard, mais tu le peux suffisamment pour en reconnaître la source. C’est bien elle, cette entité refoulée, cette entité oubliée, qui d’un geste vient signifier sa présence. Qui d’un geste, incarne la preuve de son éternelle existence. C’est elle. Ton humanité.

MADE BY @ICE AND FIRE.
Peter Parker

Peter Parker


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SHE DOESN'T LIKE IT
WHEN YOU TELL HER THAT SHE'S SINFUL

stephen & wanda

◊ ◊ ◊


Des voix. Jeunes. Très jeunes. Un décor de maison, agréable petit cocon que toute famille normale pouvait espérer avoir à terme, pour une vie simple mais heureuse. Sans surprise pour le Sorcier, les jumeaux furent les premiers à s'immiscer dans la psyché de la Sorcière Rouge. De toute sa vie, Stephen n'avait jamais vu de désir de maternité aussi obsessionnel que le sien, à lui en faire perdre toute notion des réalités d'ailleurs plus d'une fois. Silencieux spectateur, Stephen n'était pas visible de la maîtresse des lieux, perdue seule dans les méandres de ses propres souvenirs parsemés d'autant de vérités que de mensonges.

L'avantage du subconscient était la faible possibilité d'y exercer un quelconque contrôle, puisque par nature, on ne savait même pas que l'on rêvait. C'était même à cause de cela que ses altercations avec Nightmare avaient toujours été complexes et douloureuses par le passé. Il fallait un certain temps et une forte volonté pour parvenir à comprendre que la réalité n'était pas celle qui nous entourait, et souvent la nécessité d'une aide extérieure pour le réaliser, ne serait-ce que d'une voix troublant la logique propre aux rêves et aux cauchemars, était vitale. Or, l'effet de surprise de sa ruse était essentielle, car ainsi elle n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, et sa chute dans l'inconscient avait été pure, neutre, et non ternie par la colère, ce qui aurait influencé ses premiers songes.

L'ancien chirurgien explora sans s'éloigner les contours de sa pensée, à la recherche de tout ce qui pourrait l'aider à l'aider. Il n'eut pas à attendre longtemps. Bientôt elle tressaillit, et l'endroit immatériel avec elle. Une voix profonde l'interpella, ce fut bien assez pour alerter le Suprême qui activa plus encore ses capacités de perception et d'observation. Lorsque tout se fissura et implosa, lorsque le rouge envahit l'air de zébrures agressives et que son double possédé, rongé par un pouvoir malsain, la confronta, il ressentit presque physiquement dans la réalité du Sanctum où son corps était en transe connectée, la tension mystique de la puissance qu'elle dégageait même inconsciente, reflet de ses luttes intérieures. Le Talisman sur son torse le protégeait néanmoins des influences, fort heureusement.

Son but n'était pas de laisser celle venue chercher son aide se faire torturer. Il était prêt à réagir en cas de force majeure, mais il savait tout autant qu'il se devait de retarder ce moment s'il souhaitait comprendre ce qui se passait en elle. Et quelle menace rodait autour de son âme, et donc du monde entier par extension. Car la stabilité de la Sorcière Rouge était la condition de l'existence du multivers dans son ensemble. Un fait qui l'avait toujours hanté, autant que son échec passé avec elle qui avait conduit à la mort de bien trop d'innocents, par son incompétence à pouvoir l'aider, à pouvoir la gérer à l'époque. Le double révéla malgré lui de précieux éléments qui ne passèrent nullement inaperçu pour un expert de l'occulte tel que lui, quand bien même aucune certitude ne pouvait encore s'imposer dans son esprit.

Stephen avait laissé du temps. Il avait laissé ce double disparaître, se retenant de réagir face à son agression. Elle était partie, lui donnant raison, et laissant place à l'émergence de cette Wanda profondément enfouie jusqu'alors, profondément bafouée et recluse. Le Suprême se serait menti à lui-même en affirmant ne rien ressentir face à tout ce qu'il voyait depuis le début de ce rêve. Le chaos, la peur, le désespoir qui habitaient son ancienne protégée, lui brisaient ce coeur qu'il s'évertuait à masquer derrière ses visages impassibles. Pour rester concentré, ne rien rater, et faire son travail, il n'avait pas d'autre choix.

A la vue de ce geste affectueux mais infiniment triste que cette Wanda reniée eut envers elle-même, Stephen jugea préférable de ne pas intervenir et de laisser ces prémices de retrouvailles se poursuivre sans brusquerie de sa part. Aussi se retira-t-il de sa psyché pour retrouver le monde matériel. Ses yeux se posèrent sur le visage toujours endormi de Wanda, non sans une triste compassion l'espace d'un instant. Emotion qui se changea néanmoins par la suite en une crispation plus concentrée, pour ne pas dire déterminée. Il se releva et de quelques gestes agiles, fit léviter la jeune femme pour la transporter jusque dans son nouveau lit. Il était inutile de forcer un réveil depuis le Nishanti, surtout après une journée déjà longue en transport et cette agression de sa part, pour son bien certes, mais agression tout de même. Il la laissa ainsi finir son repos, usant d'un enchantement pour seulement favoriser l'apaisement de son sommeil et le rendre réparateur autant que possible.

* * * * * * * *

« I understand that you might be mad at me and you have all the reasons to be, but I needed you to be fully unaware of your own state in the realm of dreaming, to have it roughly genuine, pure in its emotions, and useful. I would not be the best if I let sympathy preventing me from doing my job. That's why you should be glad to hear that you are not beyond saving. Besides, I have gathered some elements that should be of your interest regarding your... hum... desynchronization, should we call it this way, » annonça Stephen sans un seul regard vers elle, occupé à ouvrir et traiter plusieurs dizaines de grimoires et de parchemins sur son immense bureau victorien, bureau habitué à soutenir son bordel organisé d'enquêteur mystique chevronné. Pour autant pas assez large, une partie des ouvrages lévitait autour de lui, éclairés par diverses bougies flottantes. Car en effet, il faisait nuit, le Nishanti avait eu un effet pesant et le sommeil naturel tout autant après cette épreuve morale.

« From now on, in the light of those new pieces of information, we can truly start afresh, and work together more efficiently to send you back to world without risking it. » Les excuses n'étaient pas vraiment son fort, et le Stephen habituel, pragmatique, concentré, dévoué à son travail, était pleinement de retour à présent qu'il avait eu ce qu'il avait voulu par la ruse. De toute façon, il était trop absorbé par ses multiples pensées et hypothèses pour y penser naturellement, à des excuses. De la même manière, il prenait soin de ne pas évoquer ses enfants. Pas de suite du moins. Il ne voulait pas la mettre dans l'embarras davantage, car après tout il avait assisté à ses troubles les plus intimes et c'était déjà bien assez pour une première journée. « This is your pile to begin with, » indiqua-t-il en calant sur la moitié de l'immense bureau plusieurs grimoires empilés. Il fit glisser un fauteuil sur la partie face à la sienne, se gardant une autre pile de livres de son côté.

« I will need your help to investigate on your free time, when we won't be practicing the mystic arts together of course alongside meditation sessions... I have to clear some doubts, so we will proceed by elimination. I want you to search for... » Il n'eut pas le temps de lui expliquer le pourquoi du comment, car Bats venait de traverser un mur pour venir les voir. « Stephen, Wong asks if you both need anyth... Oh. » Le chien fantôme sursauta. Scruta. Réfléchit. Puis après un constat que seul lui semblait pouvoir faire, il se mit à parler vers le vide non loin d'eux. « Good evening, Ms. Are you lost ? Do you need help to find your way in this dimension ? I hope you're not a vicious ghost, they don't end well against a Sorcerer Supreme you know, and we have two of them in this dimension so... »

Stephen arrêta ses recherches et ses notes. Il se redressa et observa Wanda, arquant un sourcil. A son expression il comprit qu'il y avait un lien avec l'attitude de Bats. Une simple connection avec l'Oeil à son cou, suffit à lui faire percevoir effectivement une présence, sans forcément la voir pour le moment. « Wanda... is it me or did you forget to mention something when you came here, mmh ? I will not use the Eye unless necessary. You have the right to have your secrets... as long as they do not trigger any danger... so tell me. Is this... entity... a trouble I should worry about ? » Il mentait un peu en disant qu'il n'utiliserait pas l'Oeil d'Agamotto. Au moindre soupçon, il n'hésiterait pas. Pour la sécurité du monde, de Wanda déjà partiellement sous influence à son insu, et plus encore parce que désormais le Sanctum était une école abritant de jeunes âmes qu'il se devait de protéger. Mais il préférait d'abord prouver sa volonté de faire des efforts, quand bien même sa ruse préalable ne jouait pas en sa faveur.

(c) oxymort

Gwendolyne Stacy

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Roleplayed by : Nono, Inglorious (he/him)
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where she comes from, there's no saviors. worry 'bout what you got yourself into. she doesn't like it when you tell her that she's sinful.
I
DID
SOMETHING
BAD
« You are not alone Wanda, you never were. You just forgot you weren’t. There is still kindness inside your heart, and love. The purest ones. Just… remember. », les doigts fin de ton humanité dessine des caresses sur ta peau affligée de perles salées, son souffle se veut apaisant, autant que son timbre. Tu te laisses volontiers bercée par sa voix, incapable d’opérer le moindre mouvement, tant le poids de la malédiction s’écroule sur tes fragiles épaules. Tu plonges dans l’espoir, celui de trouver la sortie de ces songes labyrinthiques, celui d’échapper à l’œuvre maléfique qui règne inlassablement sur ton subconscient. Tes forces te quittent, tu sens ton esprit sombrer dans le plus absolu des sommeils. Tes paupières se closent.

Enième réveil, difficile d’en définir la réalité désormais. Tu es bien au Sanctum, dans cette chambre qui t’a été donnée il y a quelques fines heures. Plus ? Tu ne saurais dire le temps qui s’est joué. Tu ne peux qu’apprécier cette sensation de repos salvateur qui anime chaque parcelle de ton corps, sensation non éprouvée depuis bien trop longtemps. Tu quittes les draps de soie pour prendre une douche rafraichissante et revêtir une tenue confortable, avant d’observer tes traits plus lumineux dans le miroir, t’arrachant un fin sourire satisfait sur tes lèvres fines. Tu quittes une fois de plus ta chambre pour regagner le dernier étage du sanctuaire. A peine tu en franchis la porte, Stephen s’empresse de se lancer dans une nouvelle tirade, confirmant l’illusion vécue plus tôt. Il s’exprime de son habituelle maladresse, justifiant ses actes douteux par ses nobles objectifs. « I ceased to be mad at you for such things, Stephen, or I wouldn’t be there. Eventhough it was not always the case, I can now perceive the kindness in your actions. And that your ego still is beyond imagination, which indicates that I’m now walking among the true livings. », sourire assurément amusé, tout comme le laisse percevoir le ton des dernières syllabes prononcées. Tu t’approches du bureau et laisses le bout de tes doigts fins parcourir les couvertures des ouvrages parfois poussiéreux, que le Sorcier s’est empressé de rassembler. Les bougies en lévitation rendant l’ambiance toute particulière, agréable en un sens. « I’ve had worse nightmares lately. », conclues-tu.

Il poursuit son œuvre, plongé dans cet art qu’il maîtrise tant. L’acharnement. Il est indéniable que le Suprême est investi dans son travail, sans mentionner la rigueur dont il fait preuve à chaque instant. Tu ne daignes plus adresser mot, tant tes paroles risquent de se heurter au néant, l’homme étant concentré sur ses recherches. Il te désigne la pile de bouquins que tu effleurais des doigts quelques secondes plus tôt. Au fauteuil glisse magiquement face à lui. Tu fais le tour du bureau pour t’y rendre, croisant le regard d’Agatha venue s’immiscer une nouvelle fois. Installée, tu t’empares du premier ouvrage de la pile. « Homework… », soupires-tu nostalgique, tu ne pensais pas retomber dans cet engrenage, mais il te faut faire confiance à l’homme indéniablement expert dans son domaine. Sa phrase s’arrête nette, te faisant aussitôt arquer un sourcil dans sa direction, avant d’également te rendre compte de l’irruption de Bats dans la pièce. Au tour du canidé fantomatique de ne pas conclure sa phrase ; tu en comprends rapidement la raison lorsque tu l’entends s’exprimer. Stephen s’empresse de te cibler, et à raison, te laissant étonnamment l’opportunité de t’exprimer plutôt que d’agir d’instinct. « It didn’t seem relevant to mention that my dead-ex-mentor is following me anywhere I go, providing some advices, some good ones, but mostly bad ones. », expliques-tu dans un fin soupire en tournant le regard vers Agatha. « Perhaps I didn’t want to hurt your feelings, mentioning another mentor. », ajoutes-tu à l’attention de Stephen cette fois-ci, une ironie perceptible dans la voix. Tu es persuadée que l’homme est capable de ressentir comme tout être, mais qu’il est pourvu de bien trop de fierté pour en faire quelconque démonstration. « Agatha, show yourself. He will make you anyway. », indiques-tu au vieil esprit qui s’exécute.  « Stephen, it’s been a long time since our last encounter. », la sorcière pleine de sagesse se tient droite non loin du bureau. Tu observes leur échange un instant.

« Now that the reunion is done, can we get back to my… issues? I wouldn’t mind knowing why I’m risking to destroy the safety of the universe everytime I use my hexes even when i’m asleep. », soupçon marqué d’impatience dans la voix, alors que ton regard vaque de nouveau sur les premières pages du grimoire poussiéreux. Aveuglément, tu en profites pour en adresser un à l’esprit se tenant derrière toi, rendant tangibles ses mains. « I’m sure you can help. Stephen, what are we looking for? », questionnes-tu, avant de te lancer aveuglément à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin.
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stephen & wanda

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Un compliment suivi d'une insulte gentiment déposée. Elle n'est pas furieuse. Pendant un instant, Stephen crut qu'il avait mal entendu la réponse de la Sorcière lorsqu'elle était entrée dans la pièce après un repos mérité. Il avisa le sourire sur ses lèvres. « Well, I suppose any kind of anchor useful enough to stabilize you in reality is acceptable, » répondit-il finalement, amusé par cet échange qui redémarrait sur les chapeaux de roues. Même s'il ne laissait rien paraître, il était plutôt touché de voir qu'elle comprenait enfin qu'il n'avait jamais rien eu de personnel à son égard. Que malgré son attitude, et ses choix à son encontre, il n'avait fait que son devoir, d'abord pour tenter de l'aider, et ensuite, pour tenter de protéger les autres après avoir échoué à le faire. Ses remords et regrets la concernant lui étaient restés vissés à la conscience, cachés sous son masque de froideur professionnelle. Il ne répondit cependant rien à ses quelques mots supplémentaires sur ses cauchemars, bien pires que ce qu'il venait de lui faire subir. Il n'en doutait pas le moins du monde, et ne pouvait qu'en être peiné pour elle. Un tel fardeau, à porter en permanence, de jour comme de nuit, éveillée comme endormie, il ne le souhaitait à personne.

Reprenant ses recherches, le Sorcier la laissa donc le rejoindre et entreprendre de l'aider, jusqu'à ce que Bats ne vienne mentionner un détail quelque peu troublant, à savoir la présence d'un autre fantôme parmi eux. Les explications ne tardèrent pas à se faire entendre à la demande du maître des lieux.

« [...] Perhaps I didn’t want to hurt your feelings, mentioning another mentor. » A ces mots, le sorcier eut un rire à peine caché, croisant son regard aussi ironique et taquin que le ton qu'elle avait employé. Mieux valait prendre les attaques, même légères, avec une fausse dérision que de se braquer comme il aurait pu aisément le faire, de par son ego tatillon et son habituel sérieux implacable. « Alright, fair fight, » consentit-il néanmoins à lui accorder. Pouvait-il vraiment se vexer sur un tel sujet, après l'échec qui l'avait accablé la concernant ? Pas vraiment. D'apparence, il prenait bien cet échange, mais intérieurement, il sentait que cet humour appuyait malgré tout sur une réalité douloureuse de ce passé commun chaotique. Peut-être qu'il parviendrait à exprimer consciemment et efficacement ses remords et excuses. Un jour. « Always a pleasure to see you, Agatha. Long time no see, indeed. » Rassuré par l'absence de danger, Bats poursuivit son petit chemin et alla s'allonger non loin, au milieu de jouets pour chiens éparpillés rendus accessibles par magie pour sa structure spectrale. « Sure. » Tous rappelés à l'ordre par l'objet premier de leurs présence à tous ici, il enchaîna tout en se réactivant au milieu de ses grimoires et bougies flottantes, pour retrouver le fil de ses recherches.

« We are just at the beginning and will need to go further of course, dig deeper into your dreams and nightmares. But this first glimpse inside your mind and soul, already revealed something clearly not meant to be there. There was a voice. A presence. I chose not to interfere to remain unoticed, as I lacked information to confront it. As you all know, we cannot play by the same rules when it comes to chaotic magic, and for now the threat is still contained and latent, we cannot risk to change this state unprepared. But said more clearly, my conclusion is that you are possessed, Wanda, » expliqua le mage, avec tout ce professionnalisme parfois un peu trop déshumanisé qui le caractérisait tant dès lors qu'il parlait de son métier, si on pouvait appeler ça un métier bien sûr. Un temps de pause flotta, où même Bats releva son museau pour observer chaque individu, de chair ou d'ectoplasme, présent dans la pièce.

« Do I need to precise that, in order to possess a powerful being like you are, only a being at least as powerful can manage such a thing ? If not more powerful... » ajouta-t-il d'une voix plus grave encore en relevant les yeux vers la victime malgré elle, marque de l'inquiétude qui l'habitait quelque peu à ce sujet. D'où les frénétiques recherches qu'il avait entreprises dès que Wanda s'en était allée au pays des songes. Aussitôt son esprit hyperactif, addict aux énigmes mystiques, s'était mis en branle et n'avait eu de cesse de décortiquer la situation, ses possibilités, ses menaces. Dans son coin, Bats soupira en hochant la tête avant de replonger dans son jeu de peluches, visiblement dépité par l'absence de gants dans la manière qu'avait son maître d'amener les choses sur la table. Et ce malgré toutes ces innombrables fois où Wong et lui avaient tenté de lui inculquer ce trait de compassion et de précaution.

« But, » reprit-il, endiguant tout de même un semblant de terreur potentielle parmi ses hôtes et lui, surtout Wanda, qu'il se devait de préserver un tant soit peu psychologiquement. Chose peu aisée quand on manquait de délicatesse sociale comme lui. « It is also a good thing. Not that you are possessed, of course not, but that it is only some being as powerful as you are that can do that. It considerably shortens our list. Hence these piles of books I made, excluding all the other books not matching the criterias of what I saw and heard. What we are looking for is actually quite simple : all the most powerful entities and their known powers are in those pages. We have to shorten, and shorten again, the list. It will allow us to judge more efficiently what we are dealing with each time we will be intertwining our minds and souls through meditation, until only one possibility remains. For the record, the entity probably is one of the servants of the true possesser, as the voice referred to "Him". We will learn more through our next sessions I hope. And if it is not in those pages, then we are facing a completely new demon. »

Ce qui était peut-être plus inquiétant mais aussi quelque peu excitant pour l'esprit défiant du Sorcier, mais ça il se garda de le dire bien sûr. La jouer d'abord en sous-marin avant toute action frontale. Le choix n'était à vrai dire pas vraiment laissé quand il s'agissait de la Sorcière Rouge. Affronter de suite l'entité risquait de détruire stupidement des pans entiers de réalité. Non, d'abord identifier l'ennemi sans se laisser percevoir par lui. Ensuite le vaincre en bonne et due forme. Dans la théorie, c'était ça. Dans la pratique, Stephen n'était pas dupe, cela se passait rarement ainsi. Mais il était prêt. Après tout, être prêt face à l'imprévu, c'était ça, son job.

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Gwendolyne Stacy

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BAD
Aussi surprenant qu’agréable, de percevoir un rire franc – même si léger –  de la part du Suprême face à ta pique. Votre relation n’a guère été aisée par le passé, mais il est parfois bon de dénier laisser l’ancien temps où il se trouve, accompagné des animosités d’autrefois. Laisser cette boîte de Pandore derrière soi, sans toutefois l’oublier, pour ne pas réitérer les erreurs. Le sorcier est bien des choses, maladroit, orgueilleux et égocentrique, mais il n’est guère doté de néfastes intentions. Si la conversation à propos de votre historique n’avait point eu encore lieue, elle ne tardera pas à sonner à votre porte pour briser l’abcès. Pour l’heure, et dans le silence complice le plus absolu, vous gardez muet ce temps pour laisser place à la bienveillance nécessaire pour traiter l’urgente situation. A croire que tu as fini par prendre du plomb dans la tête, à ne pas immédiatement chercher à provoquer l’homme, en opposant ta puissante magie chaotique à sa sagesse des arts mystiques. Il se veut rassuré alors qu’Agatha se présente dans sa forme ectoplasmique, visible à l’œil de tous, de la même manière que Bats – qui s’en va jouer avec ses peluches non loin du bureau.

Le sorcier plonge de nouveau dans ses songes à haute voix, énumérant ses différents constats lors de sa présence au pays forcé de Morphée. Dès lors il affiche ce visage habituel, concentré et habité par le professionnalisme et la passion, rendant absente toute présence d’humanité, tant sur ses traits qu’au travers de ses mots. Sa conclusion aurait pu te glacer le sang, mais force est de constater que l’habitude de telles fatalités te rend presque impassible, affligée de malédictions depuis ta plus tendre enfance, comme fardeau planant au-dessus de ton berceau. Tu plantes ton regard dans le sien, entendant silencieusement sa main tendue. Il ne te laissera seule dans cette énième épreuve, tu en es persuadée, tu redoutes seulement la manière qu’il t’entraînera à employer pour la traverser. L’homme ne s’arrête pas là, et entreprend de nuancer sa fatalité par des mots étonnamment positifs, si l’on met de côté la supposée puissance de l’entité s’étant immiscée dans ta psyché. « I’ve heard this voice before, I used to see it as my subconscient, the chaotic part in me trying to make me surrender to it. As long as I can remember, it always has been around in my head. Does that mean I’ve been possessed since… always ? Would it be the source of… everything ? », demandes-tu à juste titre, les hypothèses fusant dans ton esprit comme les balles véloces d’une arme automatique.

Tu n’avais jusqu’alors pas quitté Stephen du regard, le grimoire toujours maintenu entre tes mains délicates, le bout de ton index arrêté sur une ligne au relief subtil. Ainsi, tu n’avais guère prêté attention à Agatha qui se tenait en retrait à tes côtés. C’est son léger bruit de bouche laissant supposer que son esprit venait de créer des liens, qui attire finalement ton attention sur elle. Tu pivotes légèrement sur ton fauteuil, relevant le menton vers son visage fantomatique. « Agatha… ? Do you want to share some thought of yours, by any chance… ? », demandes-tu à la frontière du ton de l’ordre, mêlée à l’agacement face aux réactions éternellement énigmatiques de ta mentor. Un sourcil arqué énonce ton impatience. « Eversince I’ve crossed your path, I had my theories about this… power of yours. There once was a story, a legend that crossed the centuries until the Earth’s mages ended it. », elle souffle ses mots, entretenant le mystère quant au récit. Une main sur son menton, le grimoire adressé auparavant fermé et maintenu sur sa poitrine, elle entame quelques pas autour de la pièce. « The legend was about an Elder God, that also was an Arch-Demon, called by the name of Chthon. Chthon used to rule the Earth, and walked our lands calling himself the « God of Chaos ». The mages then admitted there was no such thing as a God of Chaos, nor Chaos Magic. Some other stories mentionned that an Entity depicted with a lot of similarities with Chthon, was later sealed within Mount Wundagore, whose location was nowhere to be found, in any book or grimoire. », elle termine son récit, se tenant face au vitrail d’Agamotto, dont les faibles lueurs viennent traverser l’ectoplasme de son corps. « Are you saying that the chaotic feelings I have, may come from this… Chthon ? Could he be the source ? The « Him » that is referred to in my dreams by some kind of servant ? », interroges-tu la vieille femme, ton esprit enclin à bien des interrogations face à ces révélations. « I do not know, dear Wanda. Perhaps this is a possibility we must consider and elude. », admet-t-elle, pivotant légèrement de manière à planter un regard désolé dans le tien. « Stephen. Do you know anything about this legend ? Does the Mount Wundagore rings any bell ? Am I the only one to see the similarity between this mount and my… name ? That’s a solid lead we must look into ! », mains tremblantes, tête aussitôt plongée dans le bouquin qui trône sur tes genoux, une certaine impatience mêlée à l’angoisse amenée par l’histoire contée. « Wanda. This legend goes back to ancient times, it might just be stories to scare people. The power Chthon would have, if he was real, would be crushing your soul, if we admit you’re sharing his power. », la sorcière se veut rassurante, mais semble avoir été affligée de la malédiction de Stephen, employant des mots maladroits qui provoquent l’effet absolument inverse.

MADE BY @ICE AND FIRE.
Peter Parker

Peter Parker


Roleplayed by : Alek
Secrets Révélés : 44

   


SHE DOESN'T LIKE IT
WHEN YOU TELL HER THAT SHE'S SINFUL

stephen & wanda

◊ ◊ ◊


« Perhaps... It is hard to be affirmative in any way for now but we may consider that, indeed... it might be the case since you were born. » Ce qui expliquerait bien des choses. Beaucoup, beaucoup de choses. De répercussions, directes et indirectes. Tout fusait. Les révélations de Wanda sur cette voix plus ancienne que ce qu'il aurait pensé, et dont il n'avait pas eu connaissance auparavant, interpellaient le Suprême. Il s'abima dans des réflexions intimes plus profondes encore, et les suppositions d'Agatha ne firent que le pousser plus encore dans ces retranchements méditatifs. Son instinct, au milieu de toutes ses pensées érudites et cartésiennes, était quant à lui quelque peu alarmé, mais il n'avait comme toujours, pas beaucoup son mot à dire au milieu du rationnel dominant.

Il n'en restait pas moins là, pressentant quelque menace terrible, plus terrible que la rationalité ne voulait l'accepter. Ce genre de menace sur lesquelles il ne trouvait pas de mot immédiatement mais qu'il avait l'impression de pourtant déjà comprendre ou connaître. Cet instinct du prodige des arts mystiques, clairvoyant au milieu de la brume, à l'image de ces génies des mathématiques qui résolvaient des équations complexes en quelques secondes sans être capables d'expliquer leur raisonnement facilement. Le nom vint pourtant des lèvres diaphanes d'Agatha et dissipèrent la brume pour donner raison à cet instinct semi-intellectualisé : Chthon. L'un des Anciens Dieux primordiaux. Alors tout le reste acheva de se mettre en place dans l'esprit du passionné parfois morbide qu'il pouvait être. Il fallut que Wanda l'interpelle véritablement pour qu'il sorte de ses pensées hyperactives, qui contrastaient avec sa posture littéralement figée.  

« Stories to scare people ? » Les dernières paroles d'Agatha achevèrent de le secouer, de le choquer même. « If there is something where legends are never only legends, it clearly is in the mystic arts. And it actually rings a very big bell... As I read many stories about... some kind of... knights... of Wundagore... wait a second... » ajouta-t-il en replongeant entre ses multiples livres et parchemins, à la recherche d'un grimoire très précis qu'il savait figurer parmi les pré-selectionnés autour de lui. Il trouva le grimoire et tourna précipitamment les pages, cherchant quelque chose qu'il avait parcouru il y a bien longtemps lorsqu'il dévorait les livres du Sanctum, assoiffé de connaissances sur ce nouveau pan qui s'était ouvert devant lui.

« I have spent a great amount of my time running after the Darkhold and its Darkholders... Many times I had it under my protection... many times unfortunately, it was taken from me... they are among the most vicious and stubborn zealots I have been confronted with, and it is not an understatement I can assure you, as I face many quite everyday... but not many dare to steal from a Sorcerer Supreme... and even less manage to succeed... » maugréa-t-il, n'aimant pas beaucoup évoquer ouvertement ses échecs. Mais à qui ne faisait jamais rien, en effet aucun échec n'existait, mais nulle victoire non plus. La vie de Sorcier Suprême, elle, était jonchée d'épreuves et avec elles, succès et déchéances, à l'image de toute existence d'ailleurs. Ses doigts aux longues et fines cicatrices parcoururent les représentations de chevaliers et les textes sur plusieurs pages, avant de tourner le livre vers Wanda et Agatha à ses côtés.

« The legend you are talking about, Agatha, rings a bell because it involves someone we all know because of our dear Victor Doom... One of his most precious allies, Morgana La Fey. » Stephen poussa davantage le livre devant Wanda pour lui intimer d'y accorder toute son attention. Lui-même focalisa ses yeux perçants sur elle, bien plus que le livre désormais, guettant toute réaction de sa part qui soit volontaire ou non face à ces résidus retranscrits. « Those runes are voluntarily fragmented and cut on some of their parts so they cannot corrupt the reader. It is only a willingly uncomplete transcription, but... Do you have any memories of one of those runes, Wanda ? In your nightmares or else ? »

Tel un rapace tous ses sens d'observation se fixèrent ainsi sur son ancienne apprentie, le coeur battant. Il se doutait que la réponse était probablement positive, qu'elle et Agatha avaient mis le doigt sur une vérité plus terrible que ce qu'il aurait pu envisager. « Because if you do, we will have to find the Darkhold... and by that, I mean, all the pieces of it that are not any longer in my possession... dispersed throughout the world for years now... Only it will reveal the secret location of the Mount Wundagore and the way to reach it. Then we will be able to solve what is perhaps the greatest mystery of your very existence... »

Il croisa le regard de son ancienne protégée dont il avait vu les mains tremblantes peu avant. Il était à la fois excité intellectuellement par cette nouvelle enquête, cette énigme plus chargée d'adrénaline que toute autre depuis bien longtemps et qui promettait de le pousser dans ses plus grands retranchements, de le faire repousser ses limites, ce qu'il adorait. Mais il était aussi profondément inquiet, et tout autant peiné en silence. Aucun doute n'existait dans le coeur du Sorcier quant au fait que cette fameuse énigme ne pouvait rien annoncer de positif pour elle, alors que Chthon lui-même semblait être la clé de tout. Chthon, et les souffrances qu'il incarnait par nature. Et comme bien trop souvent, Stephen était sur le moment incapable d'exprimer correctement son envie de rassurer l'intéressée, son envie de lui faire savoir qu'elle ne serait pas seule face à tout cela. Intéressée qui en aurait certainement eu besoin.

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