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Stephen V. Strange # Keep calm and trust your doctor

2 participants
Peter Parker

Peter Parker


Roleplayed by : Alek
Secrets Révélés : 44

   
Stephen Strange
❝ One shaft of light that shows the way, no mortal man can win this day ❞
Queen
Benedict Cumberbatch
crédit : odistole
Nom : Strange
Prénom : Stephen Vincent
Âge : 92 ans (vieillissement stoppé en tant que Sorcier Suprême) - Né le 18 novembre 1930
Surnom.s : Docteur Strange, Sorcier Suprême, Maître des Arts Mystiques 
Génome : Humain / Mystique
Groupe : Strange Academy
Nationnalité : Américain
Métier : Actuellement Sorcier suprême de la Dimension Terrestre, mystique, aventurier, consultant en sciences occultes, ancien shérif de Battleworld, ancien neurochirurgien, ancien médecin, ancien vétérinaire
État Civil : Célibataire
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Avatar : Benedict Cumberbatch
Signe distinctif : Tempes aux cheveux blancs
  • Arrogant
  • Sarcastique
  • Mauvais perdant
  • Exigent
  • Manipulateur
  • Stratège / Rusé
  • Déterminé
  • Cultivé
  • Sage
  • Altruiste
Capacités & Talents
Arts mystiques (Bannissement, Invocations, Troisième Oeil...)
Maîtrise des Mots (Langage déformant la réalité)
Immortalité (ne vieillit pas et ne tombe pas malade de maladies naturelles tant qu'il est Suprême)
Arts martiaux
Médecine / Chirurgie / Vétérinaire
Pianiste
Cultivé / raffiné / connaissance extrême de l'occulte
Dis nous en plus...
Aime • Stephen aime gagner. C'est peut-être la chose la plus prédominante chez lui : son esprit de détermination presque obsessionnelle à vaincre tout obstacle, qu'il s'agisse d'une opération neurochirurgicale complexe au plus puissant démon menaçant la Terre. Compétitif au possible, il l'est avant tout envers lui-même, exigent envers les autres parce qu'il ne se pardonne aucune erreur à lui en tout premier lieu. Bien sûr, des décennies de vie ont atténué un minimum ce trait de caractère, lui apprenant l'humilité de la défaite et sa relativité surtout dans l'immensité de l'existence. Mais son appétence pour les défis, pour le fait d'être continuellement stimulé, ne s'éteindra jamais car tout son être et surtout son esprit, sont tournés vers ça, au point d'aimer transgresser les limites que le multivers tente de lui imposer. Devenir meilleur, apprendre toujours plus de choses, tout le temps, pour maîtriser l'impossible et l'improbable. C'est pour cela qu'il est le meilleur depuis des décennies d'ailleurs. C'est un travailleurs acharné assoiffé de connaissances. Il aime que les choses soient précises, carrées, bien faites. Il apprécie bien évidemment la reconnaissance que lui a conféré son ancien métier de chirurgien de renom, et celle que lui confère son role de Héros mystique désormais célèbre. Son ego, bien que calmé par les enseignements de Kamar-Taj et les épreuves de la vie, demeure malgré tout bien présent. Il apprécie aussi le calme et l'isolement, ce qui correspond à son mode de vie assez retiré du monde, même en vivant en plein New York, au sein de son Sanctum. Stephen adore, même s'il ne le dit jamais de lui-même, faire le bien. Il ne ferait pas ce qu'il fait sans cela : cette appétence à aider autrui, quand bien même il peut pourrir autrui de sarcasmes. Au fond, il est généreux et aime aider son prochain. Le piano, les arts, la culture, sont d'autres de ses dadas. Et bien sûr, il aime Clea, mais ça c'est encore autre chose.
Aime pas • Stephen, de par son caractère sarcastique et solitaire, n'aime pas beaucoup les gens, ou du moins, pas trop nombreux ni trop longtemps. Sa vie d'ermite et surtout ses responsabilités ont accentué son côté asocial, bien que cela n'entache en rien paradoxalement son envie d'aider autrui. Il ne veut juste pas s'imposer trop de compagnie pour autant. Il n'aime pas les idiots, comprendre par là que de par sa vivacité d'esprit bien établie, son intelligence de renom faisant de lui un stratège mystique redoutable et redouté, il ne supporte que peu les gens lents ou qui ne font aucun effort pour s'élever intellectuellement, ce qui le rend acerbe. Il n'aime pas non plus dévoiler ses sentiments, éduqué dans les années 30 selon les habitudes de l'époque, à savoir qu'un homme ne doit jamais se montrer faible. Bien sûr sa sagesse acquise au fil du temps relativise cela, mais on ne change néanmoins pas une éducation ancrée depuis l'enfance du tout au tout. Aussi est-il très secret et n'aime-t-il pas être assailli ou envahi dans son espace personnel plus que de raison, pour ne pas se dévoiler malgré lui. Et enfin, il n'aime pas ne pas avoir le contrôle d'une situation.
Ses envies • Le coeur du problème est là. De quoi a envie un être aussi complexe que Stephen Strange, qui a vécu mille vies et combattu mille menaces ? Que peut vouloir un être possédant l'équivalent du pouvoirs des dieux ? Stephen a pratiquement tout ce dont il pouvait rêver : la célébrité, le pouvoir, les défis quotidiens qui stimulent son intellect et son esprit compétitif, il est à l'abri du besoin, et entouré de peu d'amis mais d'amis sincères et loyaux. Néanmoins, Stephen sait qu'il désire des choses qui ne peuvent être conciliées pleinement : garder cette vie trépidante, et mener une vie plus simple aux côtés de la femme qu'il aime toujours malgré les années de séparation, à savoir Clea, la nièce de l'un de ses pires ennemis Dormammu. Il sait que leur appartenance à deux dimensions différentes ne permettra jamais à ce qu'ils soient réunis sans encombres ni conséquences terribles, et cela le brise en silence chaque jour. On ne peut pas tout avoir, il le sait, mais quand on a autant de pouvoirs et toujours réussi à tout surmonter, cela reste difficile à accepter.
Ses peurs • Stephen a en toute logique, peur d'échouer. C'est profondément vrai dans sa jeunesse, depuis la mort sous ses yeux de sa jeune soeur, puis de ses parents, et le coma de son frère, qu'il n'a pas réussi à sauver malgré ses études de médecine. Depuis lors, cela a conditionné son besoin de toujours réussir, de ne plus jamais échouer, car échouer le terrifie. Néanmoins il a appris à accepter la défaite, non sans difficulté, au fil des ans. Mais la peur demeure, et avec elle, celle d'avoir la mort d'innocents sur la conscience juste parce qu'il n'aura pas été assez bon. Plus encore, il est terrifié à l'idée de perdre les rares personnes qui lui sont proches, comme il a pu perdre sa famille, d'où le fait qu'il peine à s'attacher sincèrement à des gens et préfère les repousser mécaniquement. Ce fut une des nombreuses causes de sa rupture avec Clea, que pourtant il aimait et aime toujours. Enfin, il a peur du jour fatidique où on lui retirera le manteau de Sorcier Suprême, s'il ne meurt pas durant le job, car il sait qu'il sera alors privé de tout ce qui rend sa vie intéressante à défaut d'être complète et pleinement apaisée. Ca, ça ne pourra venir qu'avec son âme soeur, autant dire que c'est mal barré.
Ses espoirs • Stephen a l'espoir d'un jour parvenir à être rassasié, d'un jour parvenir à calmer son insatiable appétit à toujours se surpasser, toujours faire davantage, jusqu'à provoquer parfois les catastrophes qu'il veut éviter. Il a espoir de trouver l'apaisement après une longue vie de combats et d'énigmes mystiques. Il a espoir de retrouver la femme qu'il aime, cette Faltine indomptable qui a ravi son coeur il y a bien des années de cela et que l'univers s'emploie à tenir éloignée de lui par diverses responsabilités des deux côtés. Il a espoir de trouver un remplaçant pour le titre de Suprême le jour où il en aura marre, et de laisser le titre entre de bonnes mains. Mais ce n'est pas pour de suite.
Derrière le personnage...
Pseudo : Alek ou Ozzy
Âge : //
Pays : Francie
Comment as-tu connu le forum : I co-made it
Comment trouves-tu le forum : Forcément bien.
Fréquence de connexion : 5/7
Trust me I'm a doctor.
Peter Parker

Peter Parker


Roleplayed by : Alek
Secrets Révélés : 44

   
Histoire
❝ You're right, Wong. I don't like anyone. I can't, if I want to be the best. If I want to protect them. Only flesh and souls. That's all I must see. ❞ Doctor Strange




partie histoire


« What are the news today, Doc' ? Have we conquered back some territory from the aliens ? » « I'm afraid not today my friend, » dis-je avec lassitude, refermant l'ordinateur en me redressant du bureau. « Two years we've been invaded, it's a long time, even for a ghost dog like me,  » souffla-t-il en poussant du museau sa peluche Spiderman au sol tristement. Bats, autrefois chien bien vivant dont je m'étais occupé au refuge vétérinaire où je travaillais, était aujourd'hui un fantôme depuis qu'il avait succombé en me défendant face à Loki. Un dette de loyauté que je ne pourrais jamais lui payer en retour malheureusement. « Seeing you here makes me understand that you managed to defeat the demons army in the other dimension this night. » « I did, as always, of course. Took me weeks out there, only a few days here as i see on the news, » répondis-je en constatant effectivement la date sur le bas de l'écran. Je venais de rentrer, j'étais exténué, mais cette douche rapide avait été bénéfique. Un peu de méditation me ferait le plus grand bien tandis que l'Orbe d'Agamotto continuait de scanner les dimensions à la recherche de mes prochaines interventions protectrices.

Dans ma tunique d'un bleu sombre, je me dirigeai vers la salle des artefacts où je raccrochai la Hache d'Angarrumus sur son support mural. Fronçant les sourcils, j'avisai les tâches de sang noirâtre démoniaques encore dessus, et d'un geste de la main, les fis s'évaporer pour redonner à l'arme mystique son éclat impeccable. « Good that you are back, Doc', because we have an intruder and i didn't know what to do about it, » m'informa Bats qui flottait toujours derrière moi. Je me retournai vers lui, sourcil arqué, sceptique. « An intruder ? My protective spells did not warn me about it, event across dimensions. Don't tell me it's this cat again that you can't chase because you're a ghost and he is not. » « No, it's not in the Sanctum. I mean, it is, but in the physical one. The one we left. Not here. Here we are safe, i am guarding, nothing shall pass, i am a good dog, » expliqua-t-il en bombant son petit torse, fier de son rôle de protecteur du Sanctum en mon absence. En plus des enchantements dédiés, bien sûr.

« Mmmh. I see. Maybe it's another lost spirit who took refuge in our old manor, eager to find wastes of magic somehow. I would have felt if it was an evil presence. Show me then and let's figure this out. » D'une pensée je fis revenir la Cape sur mes épaules et entrepris de suivre Bats vers les sous-sols.

Très vite, mes sens mystiques aux aguets et mon Troisième Oeil ouvert sur mon front, je détectai effectivement une présence magique dans les murs des sous-sols de mon ancienne demeure. Habitué, je tendis les bras et entamai une série de signes des doigts et des mains. « I, Sorcerer Supreme and Master of the Mystic Arts, command any entity in this place to reveal itself. And i command it now ! » sommai-je, calme mais impérieux et autoritaire. Quelques secondes passèrent, où je sentis l'entité lutter pour ne pas répondre à cet ordre. Malheureusement pour elle, mon autorité mystique surpassait largement sa volonté. Un oeil, doté lui-même d'un autre oeil en son centre, émergea dans le mur à quelques courts mètres de moi.

« Useless to fight me, just speak your name and your reason to be here, in my house, » ajoutai-je en croisant les bras, froid et interrogateur. Bientôt, plein d'autres double-yeux apparurent sur les murs et me fixèrent, curieux. « We do not want to fiiiiight... » résonna leur chuchotement sifflant dans mon esprit, à défaut d'avoir une bouche pour parler. La magie traduisit en instantané comme souvent le langage esotérique de l'entité, nativement loin d'être anglais. « We just waaaaant... to eaaaat... and... to be leeeeft... alooooone... we do not seeeek... for troubles... we just had nowhere... to go... » « Left alone ? » demandai-je, sourcil arqué. « We used to live... peacefully... into the woods... in the trees of the city... » « Mmmh. Central Park. » traduisis-je, tenant mon menton d'un air pensif. Je finis par m'asseoir en tailleur sur la Cape en lévitation qui s'adapta tel un sol sous mon corps à un mètre du sol, face à l'oeil. Posture relâchée pour mieux converser avec l'entité. « Yeeeesss... for decades... and decades... we lived... we observed... and fed ourselves... » « Wait. When you say feed yourselves, what do you mean ? » « We have no mouths but we have eyes, many eyes... we feed from what we see... from emotions we witness from beings passing by without seing us in return... delicious... » Rassuré sur le fait que l'entité n'avait mangé personne ni causé de mal, je la laissai poursuivre. « Tell me more about what casted you away from the trees. » Je travaillais. Pas de temps à perdre. « We will... tell you... everything... but we are... weakened... can you tell us... can you feeeeeel... so we can feeeeed... » « I'm afraid you're asking the wrong person. Nothing in this dark place makes me want to feel. With no offense. »  « You could teeeell usss... your story... anything... that makes you feel... something... please... we are starving... »

Je me redressai dans ma posture, surpris par cette demande, de suite sur la défensive. Parler de moi n'était en rien dans mes prérogatives et je n'allais sûrement pas confier l'historique des moments les plus émotionnels de mon existence à une entité parfaitement inconnue, même si celle-ci n'avait rien d'hostile d'après l'Oeil d'Agamotto pendu à mon cou.

Y avait-il des éléments acceptables qui ne m'exposaient par trop, que je pouvais leur donner à la rigueur ? Mmmh. Compliqué. Leur dire que j'étais le fils d'Eugène et Beverly Strange, né à Philadelphie un 18 novembre 1930 avait peu d'intérêt. Que dès mes huit ans Mordo tenta de me posséder en connaissant d'avance ma destinée à le combattre, et que je ne fus sauvé que grâce à l'Ancien, tout cela à mon insu de gamin innocent. Bien trop de jalons dans mon existence pouvaient réveiller en moins bien des tourments ou bien des joies, en 90 années de vie. Du moins, de vie terrestre, car en vérité j'avais vécu déjà plus de cinq mille années à combattre dans la Guerre des Sept Sphères.



hey sister, if the sky comes falling down for you,
There's nothing in this world I wouldn't do


Mais cela mériterait une histoire à part entière et somme toute elle ne représentait rien comparé aux drames qui avaient marqué mes premières décennies de vie, et dont l'introspective silencieuse et intérieure, se fit en l'instant face à la question des Yeux. Qui aurait pu croire que bien avant que je ne porte ce manteau de Sorcier Suprême, bien avant même d'être un neurochirurgien renommé autant pour ses succès que son incapacité à faire preuve d'humanité dans un paradoxe évident, j'avais été un jeune homme jovial et altruiste. Qui aujourd'hui, pouvait imaginer qu'à cette époque lointaine, mon amour avait été presque entièrement tourné vers ma jeune soeur. La seule âme jamais croisée capable de ne pas juger mon insupportable intelligence renfermée, la seule qui me faisait rire et que j'avais à coeur de faire tout autant rire, dans des moments de complicité quotidien qui avaient égayé ma jeune vie au milieu du reste. Donna était la seule que j'aimais plus que tout. J'aimais ma famille, même mon frère cadet, Victor, avec qui ma relation avait pourtant été dès le début des plus houleuses pour ne jamais s'atténuer en bien. Même lui, oui, je l'aimais. Mais rien de comparable avec Donna pour qui j'aurais tout donné. Elle qui ne jugeait pas mon sale caractère, elle qui était la seule dont j'écoutais les conseils et remontrances, elle qui m'avait fait découvrir mon appétence pour les soins, la médecine, en devant la soigner un jour où en jouant elle s'était blessée. Repenser à ses seuls sourires à mon égard, suffisait à gonfler mon coeur d'une nostalgie terriblement belle et tragique à la fois.




Oh I tried running from the memory and the mourning
But the penalty kept on pouring


Car rien d'aussi agréable, et simple, ne pouvait durer visiblement pour moi. Alors que j'avais entrepris de brillantes études de médecine, je revenais chaque été dans la maison de famille du Nebraska. A mes dix-neuf ans, le premier drame me frappa, et de tous ceux qui suivirent cela demeure encore aujourd'hui à mes yeux, le plus douloureux de tous. Celui qui avait brisé définitivement quelque chose en moi. Le lac privé que nous avions dans le domaine de la maison, était notre terrain de jeu préféré, à tous les trois, et plus spécifiquement Donna et moi. Cet été-là, nos rires joyeux furent terrassés par le deuil lorsqu'une crampe attaqua ma jeune soeur en train de nager pour me fuir avec le ballon dans notre jeu de trappe-trappe aquatique. Croyant d'abord à une blague de la voir disparaître sous l'eau, je ne réagis que trop tard en réalisant sa noyade. Plongeant la récupérer, je la ramenai sur le rivage et effectuai un massage cardiaque désespéré. En vain. Elle mourut ainsi sous mes yeux, dans mes bras, sans que la médecine pour laquelle je m'étais pris de passion n'ait rien pu faire pour elle. A partir de ce jour, mes sourires sincères se firent définitivement rares et ne s'affichèrent plus que pour mes sarcasmes et paroles cyniques et narquoises.




All smiles, I know what it takes to fool this town
I'll do it 'til the sun goes down and all through the night time


Blessé dans ma chair et mon sang, incapable de faire face à ce deuil violemment survenu et n'ayant plus personne dont je pouvais me sentir proche et lié par une complicité spéciale, je devins un jeune homme froid, distant, me plongeant dans mes études corps et âme et sautant des étapes avec brio pour sortir diplômé en avance. Peu après la même année, ma mère décéda à son tour, suivi de mon père deux ans plus tard qui ne supporta pas cette nouvelle perte, et cela renforça ainsi mon isolement insensible, et mon ardeur au travail pour compenser. Succès professionnel après succès professionnel, je repoussai les limites connues de la neurochirurgie, publiant des travaux exemplaires et obtenant au fil des années une reconnaissance grandissante qui n'aida en rien mon ego. Tout ça pour mieux cacher mon dégout de moi-même, mon échec de n'avoir pu sauver aucun membre de ma famille malgré tout mon génie médical, toute mon intelligence supérieure que je clamais partout ailleurs la posture fière et hautaine.




I'm unstoppable, I'm a Porsche with no brakes
I'm so confident, yeah, I'm unstoppable today


Le malheur allait continuer de me frapper durement, comme en punition de mon comportement inhumain, ne sauvant des vies que pour la renommée et l'argent. En apparence. Au fond, une volonté silencieuse de sauver Donna encore et encore à travers toutes les interventions que je pouvais pratiquer. Envie de la rendre fière de son frère, aussi, même si j'échouais lamentablement. Trop endeuillé pour aller à l'enterrement de mon propre père, cela échauffa Victor et provoqua une terrible dispute entre nous juste après la cérémonie quand il vint chez moi me confronter à ce sujet. En sortant, furieux, il fut percuté par une voiture et plongé dans le coma au seuil de la mort. Je me jurai alors de tout faire pour le soigner, et de ne pas échouer cette fois-ci, ne pouvant que me sentir coupable une fois de plus. Le destin en décida autrement.

Ce fut à mon tour de finir dans le coma après un accident de voiture violent. J'en perdis l'usage de mes mains, bardées de cicatrices et soignées au maximum possible avec les techniques d'alors. Insuffisant pour pouvoir continuer ma pratique de la médecine. N'ayant rien dans ma vie, hormis ce métier dans lequel j'étais doué à défaut du reste, cela devint une obsession dépressive que de chercher toute solution pouvant me redonner l'usage plein et entier de mes mains. Je me ruinai, échouant finalement au Tibet après des mois d'errance et de folie. J'y rencontrai celui qui m'avait sauvé à mes huit ans : l'Ancien.  



One dream, one soul, one prize
One goal, one golden glance of what should be


Je découvris alors l'infinité dimensionnelle du multivers et des arts mystiques associés. Je fus mis à rude épreuve avant d'être accepté comme disciple. Alors que je ne connaissais encore rien à la magie, j'agis, pour la première fois depuis bien longtemps, de manière désintéressée en aidant sans réfléchir l'Ancien à combattre son ancien apprenti Mordo lorsqu'il attaqua le monastère. Les années qui suivirent furent dédiées à ma formation de magicien et de combattant mystique, apprenant autant dans les livres que sur les terrains d'entraînements à la magie, à la méditation, et aux arts martiaux. Je passai l'épreuve de la Mort qui me conféra l'immortalité et un ankh d'avertissement apparaissant sur mon front en cas de danger de mort imminente. Fidèle à moi-même, je surpassai rapidement tous les autres, désireux de prouver ma valeur dans ce nouveau monde qui m'avait renvoyé sur les bancs de l'école en première année. Je me jetai corps et âme dans cette quête de savoir, et devins si doué que l'Ancien me confia bien vite des missions officielles de sorcier pour lutter contre des démons et autres sorciers maléfiques.




This flame that burns inside of me
I'm hearing secret harmonies
It's a kind of magic


Je finis par être connu sous le nom de Docteur Strange sans que le SHIELD ne fasse même de suite le lien avec l'ancien Stephen Strange de grande renommée passée, disparu depuis longtemps alors. Deux hommes tellement différents qu'il était impossible de les lier de prime abord, l'un terriblement imbuvable et le nouveau, bien plus calme et réfléchi, l'esprit ouvert sur d'autres réalités et enjeux ayant permis de prendre un recul bénéfiqueJe revins à New York, et m'établis au Sanctum Sanctorum de Greenwich Village. Wong me fut attribué comme serviteur pour m'aider dans ma nouvelle tâche de consultant en sciences occultes auprès de personnes dans le besoin, servant de relais à l'Ancien sur le continent américain. J'en avais oublié et délaissé mon ancienne ambition de redevenir médecin, de retrouver mes mains d'antan. J'avais accepté, du moins en partie, les horribles cicatrices dont elles seraient à jamais affublée. J'aurais pu les soigner par magie, mais j'avais décidé de les garder pour ne jamais oublier cette période sombre de ma vie, preuve de mon gain de sagesse grâce à mes années à Kamar-Taj. Je combattis ainsi de nombreuses menaces et fus même plusieurs fois consultant pour les autorités dépassées par des événements mystiques contre lesquels leurs armes à feu ne pouvaient évidemment rien. Je me perfectionnai, apprenant en continu, et vainquis notamment Mordo de nouveau, Loki, Mephisto, ou encore Nightmare.




There can be only one
This rage that lasts a thousand years
Will soon be done


Ma réputation de "Docteur" du surnaturel ne fit que grandir malgré une vie loin des projecteurs, reclus dans mon manoir et mon travail, ne sortant que pour accomplir mes tâches de protection des vies humaines et de notre dimension. Ce fut à cette période que je fis la connaissance de Spiderman qui devint un allié régulier par la suite à New York. Mais un véritable changement allait se produire de nouveau dans mon existence certes ayant de nouveau un but, mais malgré tout, vide en mon for intérieur. La solitude était devenue ma meilleure amie, avec Wong, afin de protéger quiconque de mon nouveau rôle et de ses conséquences. Je fis finalement la rencontre de celui qui allait devenir l'un de mes ennemis les plus récurrents et acharnés : Dormammu, seigneur de la Dark Dimension, surnommé Le Terrible. Son projet de conquête de la dimension terrestre m'obligea à le confronter au coeur même de sa dimension.




Saw Cinderella in a party dress
She was looking for a night gown
I saw the devil warping up his hands
He's getting ready for the show down


Le paradoxe réside dans le fait que malgré toute notre rivalité, je ne parvins jamais à détester cet ennemi pour une raison simple. Sans lui, jamais je n'aurais pu la rencontrer. Clea. Sa nièce. Princesse prisonnière de sa propre famille maléfique depuis des millénaires, même si le Temps n'existait pas vraiment dans cette dimension. Ce ne fut que grâce à son aide, et les risques qu'elle prit pour cela, que je parvins à piéger son oncle par un pacte qui le lie encore aujourd'hui à moi d'une certaine manière. Notre duel fit tant de ravages mystiques que la barrière protégeant la Dark Dimension des Sans-Ames, ces créatures invulnérables se reconstituant sans cesse, faillit se rompre. En échange de mon aide pour réparer cette frontière fatidique, j'obtins la survie de Clea à son courroux en plus de de m'épargner et de cesser toute conquête envers la Terre. Aujourd'hui encore, lié par ce serment, Dormammu est obligé d'user de stratagèmes par des intermédiaires pour espérer pouvoir attaquer la Terre, toujours en vain face à ma vigilance. Sa haine pour moi est insatiable depuis ce premier affrontement et plus encore, cet affront à sa puissance et son intelligence. Mais quelle importance, alors que dès le premier regard échangé, tout mon être s'était comme éveillé à un sentiment nouveau, oppressant, harcelant, mais si terriblement agréable.

Bien que je ne réalisai pas immédiatement cet amour naissant pour la belle Faltine, je fis tout pour la libérer du joug de sa famille en affrontant plusieurs fois de nouveau son oncle, dont une fois stratégique où je le défis devant des témoins prestigieux, sortes de puissances extra-dimensionnelles. Ce qui ne fit que le pousser à me haïr plus encore. Par la force d'événements chaotiques, je dus mettre Clea à l'abri d'Umar autant que de Dormammu, et la ramenai sur Terre où elle devint mon apprentie. J'avais su dès le début quelle puissance endormie elle recelait en elle, et il était de mon devoir de l'aider à la découvrir afin de pouvoir se défendre elle-même, et plus encore. J'étais à cette époque encore loin d'imaginer à quel point elle deviendrait puissante et dangereusement talentueuse, aveuglé par ce lien que nous avions noué dès notre rencontre, de par la guerre évitée et notre sauvetage mutuel en un temps réduit, mais intensément connecteur.




Now we're standing side by side
As your shadow crosses mine
We found love in a hopeless place


Apprentie, mon attirance pour elle ne fit que croître malgré toutes mes tentatives pour demeurer neutre et simple mentor, tout au plus ami. Mon fardeau m'imposait de ne pas m'attacher aux gens, hormis le temps de nuits ponctuelles qui n'engageaient jamais à rien. Mais avec elle, tout était différent, contre ma plus pure volonté. Incapable de lutter, plus amoureux de jour en jour, je finis par céder et découvris une réciprocité qui me fit ressentir une joie jamais connue dans toute ma longue existence. Les leçons de magie, ou d'arts martiaux, les séances de méditation, devinrent autant de prétexte à laisser parler notre attraction fusionnelle.

Le souvenir de nos promenades dans des dimensions toutes plus belles et enchanteresses les unes que les autres, et qui autrefois me laissaient presque de marbre dans ma solitude, suffisait à amplifier la nostalgie d'une époque là aussi douloureusement révolue. Ses sourires, ses regards, ses mains sur mes joues... autant de visions magnifiquement cruelles aujourd'hui tandis que mon regard tombait sur l'alliance à mon doigt. Je serrai le poing doucement pour espérer chasser cette tristesse de l'âme, à peine perceptible, et pourtant si forte. Je revoyais nos aventures en duo, contre d'innombrables menaces. Nos moments heureux. Nos moments houleux. Me supporter était une tâche compliquée et encore aujourd'hui je ne comprenais pas comment un être aussi bon, aussi généreux qu'elle, avait pu aimer quelqu'un comme moi.

Mon histoire ne s'arrêta bien évidemment pas à cette époque où je connaissais enfin le bonheur. Cela aurait été trop beau, bien sûr, pour une âme damnée comme la mienne. Aussi, lorsque Shuma-Gorath attaqua, l'Ancien se sacrifia et me désigna pour hériter du titre de Sorcier Suprême, confessant avoir depuis le début vu en moi son héritier. Je devins donc à mon tour porteur de cette énorme responsabilité, passant devant les Vishanti dont ce titre tenait une majeure partie de sa puissance et participant au Tournoi permettant d'asseoir ma nouvelle légitimité de Suprême, que je remportai pour cela bien évidemment. Retournant au Sanctum, celui-ci devint officiellement la demeure du Suprême que j'étais devenu, abandonnant mes activités de simple consultant pour embrasser pleinement ma destinée. Livré à moi-même, le challenge n'en fut que plus stimulant, malgré le deuil douloureux de mon mentor venu s'ajouter aux nombreux précédents. Par chance, Clea à mes côtés rendit cette période moins lourde et incertaine. Pas assez, cependant, pour m'empêcher d'user de mes nouveaux pouvoirs à des fins personnelles que je regrette encore aujourd'hui. Usant du Livre des Vishanti, l'absence de ma famille trop lourde à porter, je tentai de ressusciter Victor, de le sortir de son coma où il était plongé depuis des années. Je ne réussi qu'à faire de lui un être mi-vivant mi-mort, un vampire. Il échappa à ma vigilance et s'évapora dans la nature, me laissant avec ma culpabilité et mon désarroi le plus absolu.



Though far away, we're still the same
But you're a queen and i'm a lionheart


Plusieurs fois, Clea et moi fûmes séparés par les circonstances de nos vies tumultueuses, mais toujours nous nous retrouvâmes, malgré bien des raisons indignes qui auraient pu la pousser à ne plus jamais vouloir me revoir. Volage de par la luxure qui était mon principal péché, instable, arrogant, j'encaissai mal le mal de la voir s'émanciper tandis que mon devoir occupait tout mon temps, me privant de celui que je pouvais passer à ses côtés. Je fus déchu et réinstitué plusieurs fois, occupant ponctuellement un poste de vétérinaire bénévole dans un refuge pour animaux, où je rencontrai Bats. Mais mon combat contre Loki eut raison du chien, demeuré néanmoins sous forme de fantôme à mes côtés et rendant mon fardeau moins solitaire avec Wong au sein du Sanctum. Bientôt, l'élève qu'était Clea, dépassa le maître, et elle n'eut plus rien à apprendre de moi, prenant assurance et puissance tout à la fois. Je sus le moment fatidique arrivé, précipité par davantage de disputes que de moments apaisés au fil du temps, tant je ne parvenais pas à gérer cette relation correctement. Terrifié par cet amour envahissant, demandeur, véritable tsunami qui mettait à mal mon obsession du contrôle.

Elle finit par partir, rejoindre sa dimension natale, pour tenter de débarrasser son peuple de la tyrannie de Domarmmu comme d'Umar, qui ne cessaient de se combattre depuis des décennies. Partie sans prévenir, ce ne fut que par projection astrale qu'elle m'expliqua son choix et m'interdis de lui venir en aide, ce que j'acceptai après un long débat non sans mal et inquiétude. Ma neutralité m'imposait de ne pas prendre part aux tumultes politiques des dimensions tant que ces derniers ne mettaient pas mystiquement la Terre en danger. Les luttes intérieures royales étaient hors de ma portée, et pour ne pas mettre mon titre en danger, et moi-même, celle que j'aimais partis donc seule reprendre son héritage royal. Et Suprême. Devenant elle-même Sorcière Suprême de la Dark Dimension.

L'absence de Clea à mes côtés fut plus pesante au fil des jours. Le Sanctum, tristement dénué de la joie et de l'énergie qu'elle avait su y insuffler. Elle partit environ dix avant que l'invasion Skrulls ne survienne sur Terre, et ne change drastiquement le cours de l'Histoire de l'humanité dans son ensemble. Sur Terre, personne n'échappa au blietzkrieg hormis quelques parties du monde, prévenu à temps par les évadés des Skrulls. Coup dur qui mit à terre tous les plus grands héros de cette dimension, que de voir la moitié de la planète occupée par l'ennemi. Voir mes alliés, et pour certains, amis réels, endurer cette épreuve, fut terrible pour moi. Plus encore en devant m'interdire d'intervenir. Les Skrulls, aussi démoniaques puissent-ils être, ne l'étaient que métaphoriquement parlant. Dès lors, comme durant la Guerre Civile, et d'autres événements purement politiques, économiques, ou militaires, je me devais de maintenir une neutralité supérieure à leurs enjeux matériels et moraux. Basée sur la technologie avant tout, les Skrulls ne pourraient me pousser à entrer en jeu que dans le cas où ils décideraient de s'octroyer des artefacts ou sorciers mystiques. Ce qu'ils finirent par faire, de par l'intervention de leurs Shamans et de sorciers alliés. Cela prit du temps, mais bientôt le Monde Libre se coordonna et l'idée de créer des centres de formation pour structurer l'effort de guerre se concrétisa. Je créai donc la Strange Academy, afin de former les êtres doués de pouvoirs mystiques, à la fois pour lutter contre les envahisseurs, mais aussi et surtout pour protéger la Terre dans son ensemble face aux forces mystiques démoniaques, tel que Dormammu ou les démons et mauvais dieux.



Well, some nights, I wish that this all would end
'Cause I could use some friends for a change
And some nights, I'm scared you'll forget me again
Some nights I always win


« Thank you. » Je sortis de mes songes et relevai mon regard perçant vers le mur d'yeux toujours face à moi en lévitation assise. Je fronçai les sourcils. « I didn't say a thing about my life. I can't. » « No neeeeeeed to speak... we seeeee... emotions... flowing in and out... we feeeeelt... your anger... sadness... joy... and pain... so much pain... » « Tell me then about your persecutor, » coupai-je, reprenant le fil de ma présence dans ce sous-sol et de la raison de cette conversation. Repenser à toutes ces parties essentielles de ma vie m'avait égaré. Elle m'égarait toujours, pour peu que mon être se tournait vers elle, qu'importe qu'elle fut loin depuis douze ans. « We do not speak his name... for it causes us so much paaaain too... but it is summoned... every night... by adepts at midnight... and it comes... and it comes again... and it hunts our Eyes... and corrupts them... uuuuses them... to eat... and seeeee... bad things... It corrupts the trees... and the souls around... the whole park will be rotten by its dark magic... we are afraiiiid... » « Would you allow me to See ? » Obtenant leur accord après une hésitation apeurée, ils clignèrent tous pour m'autoriser. J'invoquai l'Oeil d'Agamotto et répandit sa lumière pénétrante dans leurs iris, connectant mon esprit à celui de l'entité pour y voir des fragments de souvenirs dans la forêt, sous de multiples angles à l'image de leurs multiples yeux. Je finis par rouvrir les mien. J'en savais assez. Mes pieds retouchèrent le sol, la Cape reprit sa place normale à mon cou. « I know a dimension built only on emotional spectrum. You should be fine there until you may find another place to live with serenity. » « Thank youuuu... so much... Sorcerer Supreme... for not hunting usss... for believing usssss... feeding usss... We will remember... if help you neeeeed... one day... » J'acquiesçai d'un signe de tête, puis ouvris le portail dimensionnel en question afin de laisser l'entité s'y faufiler. Je refermai le tout derrière elle.

« Well, my furry friend. Looks like my job isn't done yet for this day. » « It rarely is, Doc'. Can i come ? » « You're a free ghost dog, Bats. You can come with me whenever you want. And it will always be a pleasure to have you by my side you know it. » « Great. Because i love Central Park. Always had the best walk there. » Un sourire en coin aux lèvres, je remontai les marches vers le rez-de-chaussée et sortis dans la rue, invisible au commun des mortels, Bats à mes côtés. Direction le coeur de la ville pour dénicher ces adorateurs de démons jouant un peu trop avec les forces obscures. Dictature alien ou non, mon devoir lui, demeurait, imperturbable face aux tourments matériels du monde. Encore un prétexte pour ne pas penser à Clea qui, je l'espérais, allait bien. Même si cela devait nous garder cruellement séparés pour des temps indécis, sans savoir si son amour pour moi perdurerait comme le mien le faisait malgré les dimensions et empires entre nous.

Laura Kinney

Laura Kinney


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Secrets Révélés : 67

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Mais il ne s'arrête plus, c'est l'invasioooooon Stephen V. Strange # Keep calm and trust your doctor 3167621503
Strange, ce personnage avec tellement de nuance que je suis sûre que tu vas t'éclater avec ! J'espère qu'on aura l'occasion de se croiser, dans cette vie, ou dans la prochaine qui arrivera en double compte Stephen V. Strange # Keep calm and trust your doctor 2834577028

Bon courage pour cette troisième fiche Stephen V. Strange # Keep calm and trust your doctor 3537017459
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