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Thomas Shepherd # I don't give a damn 'bout my bad reputation

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Thomas Shepherd
❝ Ok boomer ❞
Tommy
Lucky Blue Smith
crédit : odistole
Nom : Shepherd
Prénom : Thomas
Âge : 22 ans
Surnom.s : Speed, Tommy
Génome : Mutant
Groupe : Héros
Nationalité : Américain
Métier : //
État Civil :
CélibataireOrientation sexuelle : Bi-sexuel (+ hétéro)
Avatar : Lucky Blue Smith
Signe distinctif : Cheveux argentés-blancs qu'il tient de son lien de parenté avec Pietro Maximoff
  • Insolent
  • Hyperactif
  • Révolté
  • Imprévisible
  • Cynique
  • Loyal
  • Courageux
  • Drôle
  • Bon fond
  • Protecteur
Capacités & Talents
Super-vitesse
Intangibilité par super-vitesse
Endurance, résistance, agilité, force et réflexes améliorés
Vibrations hyperkinétiques (explosion de la matière)
Esprit super-rapide (lecture, réflexion, analyse, etc.)
//
//
Dis nous en plus...
Aime • Tommy aime bouger, sans surprise vu ses pouvoirs. Il est hyperactif et dès lors, il a besoin de se dépenser, aussi aime-t-il tester toujours tout et n'importe quoi à sa portée pour s'occuper et découvrir de nouvelles choses. Il aime être stimulé, challengé, autant qu'il adore bavarder pour ne rien dire, le plus souvent pour troller les gens plus vieux que lui et donc relous à ses yeux. Il aime désarçonner autrui par son insolence ingérable. Et bien sûr, il aime son jumeau plus que tout, car dans ce monde de fou, et avec son passé douloureux, c'est son seul repère fiable, avec Kate sa meilleure amie.
Aime pas • Tommy déteste les gens lents. Okay, tout le monde est lent pour lui, mais il n'aime vraiment pas ceux qui sont encore plus lents que les gens normaux. Il n'aime pas trop les vieux non plus, parce que les embêter est bien trop marrant à ses yeux. Il a pour tout dire un problème récurrent avec l'autorité, qui est souvent l'apanage des "adultes", ce qui est dû à ses mauvais traitements subis durant son séjour au centre de rééduation, où il fut torturé dans les sous-sols. De plus, vu son passif familial, pour lui les adultes ne sont pas fiables, voire même cruels, aussi n'a-t-il aucune confiance en eux, contrairement à ses amis Young Avengers qui eux, sont fiables et qu'il aime sincèrement sans crainte.
Ses envies • Tommy aimerait bien être plus doué, en tant que héros. Certes, il s'est entraîné, et il a progressé depuis ses débuts, mais il souffre toujours de cette sensation de ne pas être assez bon ni assez utile par rapport à ses amis, et par rapport aux autres Héros en général, qui font tout correctement là où lui foire une fois sur trois parce que trop instable. Il aimerait que sa famille soit aussi moins dysfonctionnelle, que sa mère arrête de faire n'importe quoi, et qu'elle s'occupe mieux d'eux, bien qu'il sache que c'est utopique.
Ses peurs • Il joue au fort, il se targue d'être indépendant et serein, mais il n'en est rien au fond. Le jeune homme a la trouille vissée au corps : celle de perdre son frère jumeau, son seul repère de sang. Il a la trouille face à sa propre famille, qui est terrifiante. Il a peur que sa mère, dans sa folie latente, de les efface une fois encore, lui et Billy, volontairement ou non. Cela signifierait qu'elle ne les aime pas vraiment, qu'elle n'a fait que les créer pour combler un manque, sans fondement réel. Tommy n'aime pas ce qu'il est, c'est là la source de tout son mal-être et de son caractère ingérable, révolté en permanence. Il sait qu'il ne devrait pas exister, théoriquement, ou que dans le pire des cas, il est lié à Mephisto lui-même, et au demiurge de son frère jumeau, ce qui est encore plus effrayant. Rien n'a vraiment de sens chez les Maximoff, et à cause de ça, il ne sera jamais vraiment en paix. Il a bien sûr peur d'être aussi de nouveau capturé et torturé, comme il le fut adolescent, ce qui n'a pas aidé à forger une personnalité apaisée.
Ses espoirs • Bien sûr, Tommy a espoir que la guerre prenne fin en leur faveur. Mais plus personnellement, il espère qu'un jour sa mère trouvera l'apaisement, et qu'elle les aimera vraiment, lui et son frère. Le parfait paradoxe, alors qu'il se convainc de la détester pour les avoir abandonner plusieurs fois par le passé, cruelle malgré elle envers eux, ses pantins créés, détruits, recréés. Qu'était-il pour elle ? Lui qui ne partageait même pas la magie avec elle, comme Billy. Cet espoir fou d'avoir une famille un peu plus normale, perdure bien au fond de son coeur, à l'état presque de résidu tant il sait que c'est quasiment impossible à réaliser.
Derrière le personnage...
Pseudo : Alek
Âge : //
Pays : France
Comment as-tu connu le forum : //
Comment trouves-tu le forum : //
Fréquence de connexion : //
You won't see me comin', loser.
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Histoire
❝ Nice work you did, you're gonna go far, kid ❞ The Offspring


A l'air libre, lunettes de soleil sur le nez, je prenais un bain de soleil, la jambe balançant dans le vide contre le conteneur de métal sur le bord duquel j'étais allongé sur le dos. Genou plié, mon autre pied tapait en rythme sur l'acier en suivant le flow musical de mes écouteurs, tandis que je croquais dans la barre de céréales tout juste dégottée en super-vitesse à mon arrivée sur le cargo pétrolier. J'étais au beau milieu du Pacifique, je faisais une petite halte méritée le temps de reprendre quelques calories et de profiter du beau temps loin des continents, et des cons tout court. J'avais entassé des dizaines de barres de céréales juste à côté de moi, volées dans la cabine d'un des marins occupé à son poste sans doute. J'avais piqué quelques comics dans une autre cabine, que je lisais une main tendue à moitié par-dessus mon visage comme si de rien n'était. Le bruit des vagues que perçait l'avant du navire avait quelque chose de reposant. Franchement, c'était le kiff. La liberté totale, d'aller où je voulais quand je voulais, sans contrainte, sans personne pour m'en empêcher. Que demander de plus. Si aujourd'hui je savourais ma vie à trois-cent pour cent c'était bien parce que je n'en avais pas toujours eu l'opportunité.

* * * * * * * * * *

Quatre ans auparavant.

« Get the fuck off assholes ! » éructai-je, violent, près à me battre, l'oeil noir et analysant tous les individus qui entraient dans ce qui me servait de chambre, bien que cela soit davantage une prison. Quelque chose n'allait pas et c'était un euphémisme. Cela faisait seulement deux jours que j'avais été incarcéré de force dans cet Institut juvénile pour délinquants en perdition - ce que j'étais clairement -  et voilà qu'une escouade d'inconnus dans tenues militaires débarquaient. Je m'étais levé de mon lit en posture de combat mais tout ce que je réussis à faire fut de chanceler à cause des médicaments qu'ils me foutaient dans le sang depuis mon arrivée ici. Je renversai la petite table, la chaise, me rattrapai au mur. Ce fut leur avancée menaçante vers moi qui cependant me fouetta dans l'instant. Je savais bien qu'après avoir ravagé mon lycée entier et causé des milliers de blessés en perdant le contrôle de mes pouvoirs dans un accès de colère, le gouvernement n'allait pas fermer les yeux.

J'avais entendu les rumeurs, je savais que les X-men et la Confrérie n'agissaient pas sans raison. Voilà que c'était moi qu'ils venaient chercher ! Ils pouvaient rêver ! Dans un cri de rage je me mis à courir à toute vitesse dans la chambre, sur les murs, les parois de toute sorte, mais ces salauds avaient fermé la porte et la bloquaient avec des matraques électriques que je ne pouvais espérer enlever sans être K.O. vu mon état. Alors je courrai, apeuré, furieux, rebelle jusqu'au bout, fracassant les soldats, leurs bras, leurs genoux, la nuque de l'un d'eux qui mourut sur le coup, autant que je pouvais sur mon passage comme un lion enfermé dans une cage trop petite. Mais l'un avait jeté une grenade et le gaz ne mit qu'une seconde à remplir la pièce. Je perdis de la vitesse, les médicaments m'handicapant déjà bien trop, et finis par succomber au gaz soporifique qu'eux ne craignaient pas grâce à leurs masques à gaz. Je m'écroulai sur le dos en dérapant sur le dernier mur que j'avais tenté de grimper en courant et ce fut le blackout.

J'essayai de hurler, mais seuls des "mmh" sortaient de ma bouche muselée. Je tentai de bouger, mais tous mes membres, tout mon corps était farouchement attaché sur une table verticale avec des sangles serrées à m'en faire mal. Mon coeur battait vite, si vite, sous la peur de ne pas savoir où j'étais, ni pourquoi on me séquestrait de la sorte, même si je n'étais pas dupe. J'en avais vu des films sur les expérimentations des gens différents. Cette pièce blanche, visiblement en sous-sol, et ma situation de prisonnier empêchant toute utilisation de mes pouvoirs à peine découverts, étaient assez d'éléments suffisant à me faire comprendre que j'étais perdu. Je voyais des scientifiques au-delà de la glace blindée qui me faisait face, qui examinaient d'autres adolescents prisonniers comme moi. Je hurlai encore. Je les voyais en taser et frapper certains, sur d'autres injecter des seringues de force. J'avais envie de pleurer, et effectivement des larmes de détresse sortirent malgré moi de mes yeux clairs tandis que je remuais comme je pouvais, en vain. Plus encore, la rage. L'indomptable rage qui m'habitait me donnait envie de tuer tous ces fils de chien. Pas le temps de me demander pourquoi ils nous en voulaient à ce point, mais plutôt comment sortir d'ici vivant. Je ne savais même pas combien de temps j'étais resté évanoui depuis l'Institut, ni si je l'avais quitté ou si j'étais simplement dans les sous-sols. Aucun repère temporel ni spatial. Les bâtards.

Panique. Voilà que des types venaient de nouveau. Les lâches de m'immobiliser, s'ils me lâchaient je me ferais un plaisir de leur exploser le crâne ! En vrai je n'avais jamais tué personne volontairement mais ma colère et ma terreur de proie au milieu d'étrangers prédateurs me faisait penser que je pouvais facilement franchir le pas pour peu que l'occasion se présentait. « Do it. » Il n'y eut pas d'autres mots. Les types brandirent des matraques et barres de fer, et se mirent sans sommation à me taper dessus avec une terrible brutalité. A moitié suffoquant je ne pus même pas hurler, bâillonné par la sangle, tandis que je sentais mes os se briser par endroit au fil de leur acharnement. Tant de douleurs vives, tant de haine. Je crus m'évanouir de souffrance physique et de fatigue à encaisser impuissant ce passage à tabac mais je tins bon, bien malgré moi. Ils finirent par s'arrêter, sur le même ordre bref de leur chef.

Ce dernier s'approcha, souleva mes paupières pour vérifier mes iris et ma tension. Plus rien n'avait de sens. Il consulta sa montre et activa un microphone dans lequel il indiqua la date précise ainsi que l'objet de la situation. « Test number eight : time needed to heal from severe but not lethal physical injuries. Attempt to determine if the body constitution of the convict 76, allows him to heal faster, as he demonstrated being able to run at high speeds. » J'aurais voulu lui cracher à la gueule, mais j'étais trop faible, et sanglé. Néanmoins je fus assez conscient pour réaliser qu'il parlait du huitième test sur moi. Je paniquai de nouveau en silence, me demandant quels étaient les sept premiers qu'ils avaient dû faire durant mon état inconscient. Des seringues, des électrochocs, ou autres tortures inimaginables encore pour mon esprit adolescent pourtant peu naïf. Le chef repartit avec ses sbires, refermant la cellule. Je sombrai. Encore et encore. Chaque jour, chaque nuit, sans savoir quand était l'un ou l'autre tant je ne voyais plus le jour, je sombrais dans les méandres de douleurs toujours plus terribles, physiques, puis psychologiques, que l'on m'infligeait dans ces laboratoires clandestins. Et mes parents, Frank et Mary, qui devaient ne plus savoir où j'étais, voire penser que j'étais mort. Les kidnappings qui s'éternisaient, sans demande de rançon, c'était bien connu que ça ne donnait qu'une seule fin pour le kidnappé : la mort.

* * * * * * * * * * * *

Je posai mon comics sur le côté et frottai mes yeux avec mes poings l'espace d'un instant, soulevant les lunettes juste assez pour ce geste. Je gardai un instant mes points en pression contre mes yeux clos comme un massage involontaire pour chasser une souffrance psychique tout aussi intrusive. Repenser à ces mois enfermé à la merci de ces savants fous avait le don de me déstabiliser, même si je donnais toutes les apparences prouvant que j'avais tourné la page depuis longtemps. Heureusement, j'avais des souvenirs positifs pour chasser ces traumatismes. Je savais aussi aujourd'hui, que Frank et Mary m'avaient adopté. Ce qui n'enlevait rien à l'affection que j'avais eu pour eux. Cela avait juste expliqué plus facilement pourquoi je ne m'étais jamais senti à ma place nulle part, pourquoi j'avais toujours été un garçon turbulent, ingérable, hyperactif et fauteur de trouble dès mon plus jeune âge. Ce qui ne s'était pas arrangé en grandissant. Renvoyé de plusieurs écoles et collèges, jusqu'à faire imploser le dernier. Super Tommy, super. Voilà où ça m'avait mené : droit chez les psychopathes fou furieux et leurs expériences illégales dans cet institut pour jeunes. Couverture de merde pour des détraqués qui torturaient des enfants et des adolescents à pouvoirs.

Passé cette parenthèse de contenance, je repris ma BD et entamai ma neuvième barre de céréales, préférant chasser le négatif par les meilleurs moments de ma vie. En tête de liste, il y avait clairement ma rencontre avec ceux qui allaient devenir mes meilleurs alliés, puis amis. Je serais probablement mort des injections et des maltraitances de ces tarés si une belle brune et sa clique de héros en apprentissage n'était pas venu planter des flèches dans tous les corps de ces abrutis pour venir me libérer de là. Ma première volonté en étant libéré de mes sangles avait été de vouloir littéralement tous les tuer, vraiment. Ce que j'avais commencé à faire dans l'instant en attaquant violemment les premiers à ma portée. Mais les Young Avengers - c'était leur nom, et désormais le mien aussi - m'avaient empêché de faire cette erreur, qui m'aurait fait basculer dans une spirale de haine et de vengeance interminable. Grâce à Kate, plus que quiconque, j'avais retrouvé petit à petit une vie plus normale, si on pouvait le dire ainsi. Je retrouvais pied, bien que définitivement plus hargneux et cynique que jamais depuis ma séquestration malsaine et les traumatismes qui en découlaient. Ils étaient venu me chercher avant tout pour que je les aide à sauver Hulkling, un de leurs membres, ce que je fis, pour me défouler et payer ma dette envers eux.

Je me souvenais parfaitement ma résistance à leurs invitations à les rejoindre dans leur petit groupe de héros novices. En plus, le fait de ressembler à Billy m'avait fait flipper, inconsciemment. Très peu pour moi, l'électron libre, qui enfin sorti de cet enfer, voulait tout sauf se rattacher à quoi que ce soit. Mais voilà, à cause d'eux, ou grâce à eux, difficile à dire, je m'étais retrouvé à combattre un Super-Skrull, et à prendre part à de la géopolitique intergalactique pour éviter à la Terre de devenir le champ de bataille des Kree et des Skrulls. Ah pour sûr ça m'avait changé des cours d'algèbre dans ce lycée de merde où je m'étais embrouillé dix fois par semaine avec toutes les brutes sans cervelles qui passaient dans mon champ de vision. Le plus marrant c'était quand même quand mes insultes étaient trop intelligentes pour qu'ils comprennent et que dans le doute ils voulaient me taper. M'enfin, ma vie avait changé depuis l'Institut et ma rencontre avec les Young Avengers. Je finis par céder, bien que réticent à l'idée de me qualifier de héros à leurs côtés vu que j'étais plutôt éloigné du concept, et les rejoignis en prenant le nom de code de Speed. Je pris ainsi officiellement le rôle du plus indiscipliné et ingérable membre de l'équipe, celui avec probablement le moins de scrupules en... en tout.

Bien sûr, rien ne pouvait rester simple. La Guerre Civile éclata entre les Avengers et héros du monde. Sans hésitation, je choisis le camp hors-la-loi du Captain. L'autorité et les prisons pour surhumains, autant dire que j'en avais eu ma dose, plus jamais on ne me foutrait dans une cellule, en tout cas pas vivant ni volontairement. Clandestin, je combattis au sein de mon équipe, avec les Secret Avengers jusqu'à ce que tout ce bordel se tasse enfin. Bien que j'avais eu peine à accepter le fait que Billy soit mon jumeau, l'idée avait fait son chemin en joignant les infos de nos vies morcelées bout à bout. Partir à la recherche de la Sorcière Rouge était alors devenu une évidence, pour éclaircir les zones d'ombres sur nos existences. Ce que mon frère et moi fîmes. Voyage express en super-vitesse, de Genosha au Wundagore, notre périple nous permit d'apprendre qui étaient Thomas et William autrefois, et pourquoi nous étions désormais eux aujourd'hui. Les conséquences subconscientes du retour à la normale après House of M : Wanda avait recréé ses enfants perdus dans cette réalité retrouvée, à la différence que nous n'avions pas atterri auprès d'elle et de notre père Vision, mais des familles Shepherd et Kaplan. Autant vous dire qu'apprendre que j'étais le fils de l'une des surhumaines les plus puissantes du multivers ne fut pas pour me déplaire. C'était juste trop stylé. Flippant, terrifiant, mais stylé. Effet domino, cela voulait dire que Pietro était mon oncle, Lorna ma tante, et plus encore... Magnéto était mon grand-père. Boum baby ! Famille de ouf.

Du coup, vie de ouf aussi. Invasion Skrulls, siège d'Asgard, tout ça tout ça. J'ai été le coursier attitré d'Iron Man durant cette dernière situation mondiale merdique où Osborn a cru qu'il pouvait attaquer les dieux nordiques tranquillement. Des centaines de milliers de kilomètres au compteur, des milliers de vies sauvées contre les aliens et les tyrans de tout bord, sans pour autant me gêner quand il s'agissait d'être moi-même hors-la-loi si le coeur m'en disait, la belle vie quoi. Adrénaline au max, je ne demandais pas mieux que d'être occupé de la sorte, vu mon impatience et mon hyperactivité notoires.

« HEY ! YOU UP THERE ! WHAT THE FUCK ARE YOU DOIN' HERE ?! » Tiré de mes songes par cette grosse voix rauque de marin pas content, je me redressai assis sur le bord du conteneur métallique pour le regarder, lui mais aussi les autres pas loin aussi sceptiques par ma présence. « Eating. And reading. Sort of. Don't worry i'll be gone soon, i have a date in Hawaï, » répondis-je le plus nonchalamment du monde, qui plus est sincère, en balançant mes jambes d'avant en arrière contre la paroi. L'insolence tranquille. « Rob', i think i know him, he's the fast guy from the teenage avengers squad or somethin' like that, » indiqua l'un des gars qui plissait des yeux sous le soleil pour tenter de m'identifier. « Don't care, he stole my food ! That's not a hero thing ! » s'agaça le premier. « YOU HEAR US LITTLE PRICK ! COME DOWN HERE AND GIVE ME BACK MY FOOD OR I'LL TEACH YOU SOME MANNERS ! » Un sourcil en coin amusé naquit sur mes lèvres alors que je persistais à les toiser de mon perchoir. « Why don't you come get it yourself ? Maybe you can move your big lazy ass up there and show me what are those manners you talk about, 'cause for now i see none, nowhere, » le narguai-je en mettant ma paume en visière sur mon front pour feindre de regarder dans toutes les directions vers l'horizon océanique. « I'm waiting for you here, i swear, i give you ten minutes, because after that i have this beautiful chick to meet on Waikiki beach and the travel from this crap boat is at least seven minutes long, can't be late, gotta go on time, » expliquai-je en remettant mes écouteurs dans les oreilles pour me rallonger. Je consultai ma montre histoire de calculer le temps et repris ma lecture.

Soudain, une main m'empoigna le col pour me soulever de terre et me remettre debout. « Here you are little jerk ! Gotcha ! Now we'll talk ! » ragea le fameux Rob' prêt à m'en coller une alors que j'écarquillai les yeux sous la surprise de voir son gros nez face à moi. Il était parvenu à monter sur mon conteneur, troisième de la pile tout de même, bel exploit pour un gros tas rempli de rhum et de sardines en conserve. « Well, good game, but your food is not on this container, » souris-je, jamais surpris bien longtemps. Je lui indiquai de l'index le conteneur d'à côté, plus haut, sur le bord duquel j'avais préalablement rangé en super-vitesse les dernières barres de céréales en un petit château bancal mais visible. Le temps qu'il mit à regarder, je m'étais défait de sa poigne en phasant mon col hors de sa main. Est-ce que ça m'amusait de bully des marins qui n'avaient rien demandé ? Oui. Voilà que j'étais au bord de notre conteneur commun à hausser les épaules et les mains en guise de réponse à son air surpris et encore plus énervé. Il voulut me foncer dessus mais ne réussit qu'à trébucher. J'avais noué ses lacets dans la volée de mon escapade. Coup classique. Défait sa ceinture aussi. Il en perdit partiellement son froc sur les cuisses.

« Nice panties, » raillai-je, mort de rire, insensible au flot de jurons qu'il m'envoya. Mais en l'entendant se stopper d'un coup je le regardai et son regard me fit cesser de rire aussitôt. Je suivis ses yeux derrière moi, pour apercevoir à l'horizon d'énormes vaisseaux qui avançaient vers nous. Ils couvraient toute la longueur de l'horizon et avançaient vite. D'un coup méfiant et inquiet, je redevins sérieux et partis en trombe vers eux pour aller voir de plus près. N'étant pas assez débile pour les attaquer, je me contentai de courir en parallèle de la ligne de crète, qui gagnait du terrain inexorablement et me forçait à m'adapter pour ne pas me faire tirer dessus. Au moins c'était clair, c'était pas des amis, et je reconnaissais le style de technologie Skrull ! Qu'est-ce que c'était que ce délire. « Kate ? Kate do you hear me ? Tommy speaking, answer me please ! There's a big alien army moving on the pacific ocean, what's going on ? » Le silence radio suffisait à me rendre bien trop nerveux pour ça. « Kate ? Billy ? Cassie ? Anyone of the team ?!Do you have intel on this ? » Je changeai les canaux de communication de mon oreillette avec de plus en plus de désespoir, réalisant que peut-être ils avaient déjà envahi les Etats-Unis et autres parties terrestres en coupant les communications.

« Shitshitshitshitshitshit. » Improvisation, Tommy ! Définitivement inquiet pour mes amis, Kate en tête de liste. Je finis par décider de retourner à toute vitesse au navire, l'eau éclatant sous mes pas rapides autour de moi. « Alright guys, no playing anymore, we're under attack and i have no contact with land ! Critical situation you gotta get off of this ship now ! » informai-je en dérapant sur le pont du navire, le coeur battant à toute vitesse. Sans attendre leur aval, je refagottai Rob' en super-vitesse, larguai un premier canot de secours à l'eau et les entassai dedans pour un premier export. Saisissant la corde, je m'attachai avec et partis en trombe à travers l'océan pour les amener sur la terre ferme la plus proche où j'espérais qu'ils pourraient se terrer à l'abri dans une cave hermétique ou quelque chose du genre. Dur de trainer autant de poids sur l'eau en maintenant une vitesse assez rapide pour ne pas couler, mais l'adrénaline m'y aida, à peu près autant que tous les entrainements faits ces six dernières années pour améliorer mes aptitudes et ma résilience. Mais cela ne suffit pas.

Lorsque je revins chercher le reste de l'équipage, épuisé mais déterminé, je ne pus que voir au loin le navire se faire détruire par un tir. Les cris me parvinrent, déchirants, si déchirants face à la mort devinable sans y être, que je faillis trop ralentir et trébucher sur l'eau. Je me rattrapai de justesse et fit un demi-tour express pour fuir l'armée Skrulls, puisant dans toute mon énergie pour ne rien lâcher et retrouver la terre ferme. Mais voilà, tirer le premier canot m'avait épuisé, et l'inquiétude pour mes amis n'arrangea rien à mon sort. Je finis par trébucher sur une ondulation marine et ricochai violemment sur la surface à m'en sonner à moitié. A peine le temps de nager pour rester à l'air libre, que des Skrulls furent largués pour me fondre dessus. Je poussai un cri de terreur tout seul au milieu de l'océan, que personne n'entendit bien sûr.

* * * * * * * * * * * *

Pendant des mois je restai prisonnier des Skrulls, à subir leurs expérimentations, traumatisme redoublé faisant écho aux mois de détention durant mon adolescence. Ce fut une mission des Héros du Monde Libre qui me fit évader, moi et les autres captifs en piteux état. Cela fait donc un an et demi que je suis de nouveau libre.
Et là, je courrais, encore et toujours. Le soleil de plomb se reflétait sur mes lunettes de course tandis que je faisais le coursier en long en large et en travers du Monde Libre pour le compte des résistants. Ma dernière course de la journée faite, je freinais une fois dans ma chambre au Manoir de Kate, qui servait de QG pour les Young Avengers, pour finir par me jeter dans mon pieu, rapidement changé pour une tenue civile, exténué. Mon regard se porta sur la grande carte du monde que j'avais accrochée au mur non loin, bardé de points, de notations, de punaises de toutes couleurs. J'avais balayé déjà des centaines de villes en deux ans, toutes marquées sur la carte. Mais impossible de retrouver ma mère.

Je la cherchais, et je me haïssais pour ça, car elle, elle ne m'avait pas cherché, elle ne m'avait pas sauvé. Elle avait juste disparu des radars, comme d'habitude, sans se retourner, en nous laissant moi et Billy, seuls au monde. Même pour moi l'électron libre casse-couilles et solitaire qui "n'avait besoin de personne", bah ça faisait mal. Affalé dans mon lit, je tâtonnai sur la table de chevet sans regarder pour dégotter une fléchette. Sans trop viser, je la lançai sur la carte du monde. Nouvelle ville du Monde Libre ou des Zones Mortes à visiter dans deux heures en super-vitesse sous le nez des Skrulls. Parfois c'était tendu, parfois c'était facile, mais dans tous les cas, j'y fonçai tête baissée et advienne que pourra. Hors de question que je reste planté là sans tout tenter pour retrouver cette famille que je pensais ne jamais avoir. Mais avant cela, je devais assurer mon rôle au sein de l'équipe des têtes brûlées, qui était davantage ma famille que les Maximoff - excepté mon jumeau, lui il était mon sang, ma vie, mon repère fiable parmi les fuyards cruels. C'est que nous avions encore à apprendre auprès de nos mentors au sein des centres de formation. Je détestais suivre les ordres, mais il fallait dire que mes mois de captivité et de torture n'avaient pas aidé à apaiser ma personnalité déjà turbulente, pour ne pas dire perturbée. Je devais canaliser mes colères, ma hargne, mon cynisme. Que ça me plaise ou non, l'Institut Xavier était le meilleur endroit où faire ça. Parmi les mutants. Parmi les miens. Enfin je crois, car quand on était un morceau d'âme volé à Mephisto, un mutant et une aberration, c'était pas simple de savoir à quel monde on appartenait vraiment.

Laura Kinney

Laura Kinney


Roleplayed by : jess (elle) ou jean-micheline-j'en-rate-pas-une.
Faceclaim : charleen weiss.
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Maintenant que j'ai officiellement le droit, je passe dans les fiiiiches Thomas Shepherd # I don't give a damn 'bout my bad reputation 2270357457

Tommy est un super personnage et j'ai hâte de voir tout le cataclysme que tu vous vas provoquer à NYC.Thomas Shepherd # I don't give a damn 'bout my bad reputation 382833867
Pour combien il babysitte Gabby ?
Bon dédoublement à la maison, bon courage pour l'écriture de ta présentation. Thomas Shepherd # I don't give a damn 'bout my bad reputation 3537017459
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