❝ blood is in the rocky waters, hide away your sons and daughters ❞ ft. Nathaniel

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so let it go, that's the way that it goes. first you're in, then you're out, everybody knows. just you wait and you'll see, that you're swimmin' with sharks.
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Têtes qui pivotent, observent de mouvements verticaux ta silhouette, perchée sur des talons de dix centimètres qui résonnent, à chaque pas assuré que tu mènes dans les couloirs du Pentagone. Rejoindre Arlington t’est aisé, nul besoin de prendre quelconque avion lorsque tu es capable de te déplacer tout aussi vite, si ce n’est plus. La problématique réside dans l’impact de la friction de l’air sur ta tenue, toi qui exècres l’indécence tant vestimentaire que capillaire. Entourée de militaires et vêtue de ton tailleur, prise de haut par cette masculinité lambda, tu n’en démords pas. Regard assuré, épaules et tête hautes, tu incarnes la Supériorité en ces lieux : la porte que tu enfonces de la pointe de ton index verni de rouge comme preuve irréfutable. « Smith. », grognes-tu ne lâchant pas l’homme en question du regard, aussitôt son bureau enfoncé. « General Smith, St. Croix. Third time I see your mutant face in my office this week, what the hell are you here for, this time ? », rétorque l’homme qui ne daigne pas même t’accorder un regard. Femme. Mutante. Musulmane. Qui pourrait le blâmer, ce suprématiste américain, plus patriotique que la majorité des individus présents dans l’immense bâtiment. Personne ne lui en tiendrait rigueur. Toi, oui. Bras croisés sur ta poitrine, regard hautain qui ne se décolle pas de sa silhouette insignifiante, sourcil arqué de dégoût qui vient briser la perfection de tes traits délicats. « X-Gen doesn’t work for the US Army, nor the US Government, Smith. X-Gen works with the World. », feules-tu sans l’once d’un tremblement dans la gorge, si ce n’est des flammes que tu t’imagines libérer pour mieux écraser l’insecte d’homo sapiens qui te fait face. « Yeah ? According to whose authority, uh ? Mutant kind is constantly threatened by population, just get outside of this building and see by yourself. You need our diplomatic protection. You need us to prevent them from harassing you and your kind. », rétorque-t-il, toujours affairé à ses dossiers alors que certains militaires alertés par ton intrusion dépourvue de toute subtilité, pénètrent le bureau, prêts à t’orienter vers la sortie. Smith les renvoie d’un geste de main agacé, et poursuit la consultation de son dossier. Ta patience touche à son terme, tes bras se défont et tes pas te mènent jusqu’au bureau de bois ciré. « You want me to drop you and your shitty desk in front of the Skrull army to see if you don’t beg for my help ? I don’t even give you two seconds before I can hear you cry for mercy, Smith. », tes paumes fermement posées sur le bureau, tu le soulèves de quelques centimètres, suffisamment pour commencer à compresser légèrement la cage thoracique du militaire. « Be careful St. Croix. One phonecall, and I can lock you in the more secured facility of the country. » Enfin. Enfin il lève le regard vers toi. Se sentirait-il menacé ? Il ferait preuve de bien grande naïveté de croire que tu trouves actuellement menaçante. « Try me. You really think bars could lock me in. How sweet you are. », sourire espiègle qui se dessine sur tes lippes habillées de rouge – assorti à ta manucure. « Don’t ever send your agent again ordering my teams to do your dirty work, that’s not the deal we’re in, but that’s your first and last warning. You want us to collaborate ? Fine. But on my terms. », ton visage se rapproche, tant et si bien qu’il peut aisément ressentir ton haleine mentholée, tout autant que le sérieux de tes mots. « You made your point. Get out of my office now. Some people need to actually work and not just bring their ass to blabla all day long. », lance-t-il accompagnant ses mots de gestes démonstratifs du respect qu’il te porte. « You’re right, I’ll get back to work, I’ll leave you the blabla. », talons tournés, tu te dépêtres de l’accompagnement proposé – imposé – dès ta sortie du bureau. Tu connais les lieux, et tu partiras bien plus vite de toi-même.

Regard impérial qui se pose sur la foule en contrebas, ton regard perçant exacerbé par ta génétique te permettant d’observer les silhouettes qui se dessinent, très distinctement. Perchée au sommet du Top of the rock, jugeant l’humanité dans son plus simple apparat, vêtu de sa génétique, miroir de l’obsolescence programmée. Tu songes à ton projet, celui du Grand Changement. Celui de l’évolution, suivant l’écho d’un homme qui a œuvré pour la même cause, mais dont l’échec t’inspire à accomplir plus. C’est une nouvelle génération que tu désires construire, celle de l’innovation culturelle et génétique. Du moins, officiellement. Officieusement, tu es prête à répandre le chaos si nécessaire, alors que tu te fais témoin des tentatives soldées en échecs pour légitimer l’espèce mutante. Si tu te faisais hésitante de prime abord, l’humanité ne semble guère vous laisser le choix, te laisser le choix. Aux grands maux, les grands remèdes. Au feu, encore plus de feu. A l’évolution, encore plus d’évolution. Le mot a été donné, libre au réceptionnaire d’y donner suite. Message anonyme, signé de l’Impératrice, adressé au plus grand généticien que tu connaisses. Il est le Magicien que tu désires dans ton armée, la première roue des rouages que tu souhaites instaurer pour lancer cette machine de guerre dans l’ombre, celui qui se salira les mains sans rechigner, tandis que tu afficheras de ton côté ton plus beau sourire, annonçant au monde qu’X-Gen apportera les réponses aux difficultés de l’humanité, tout en les distillant secrètement. Si l’être humain ne désire pas évoluer, l’évolution viendra à eux, naturellement ou non.

Tu rejoins le légendaire parc de cette immense ville, tes mèches brunes lissées et laissant apparaître tes immenses boucles d’oreilles dorées. Cette fois-ci, ce sont tes baskets qui crépitent sur les graviers, alors que tu t’avances vers les tables d’échecs, sourire satisfait aux lèvres. « I see you’ve got my message. », souffles-tu alors que tu t’installes, te penchant suggestivement, bras croisés sur la table, tête légèrement penchée. « Perhaps you’re surprised, but something tells me, from one genius to another, that you’re not. », souffles-tu, te reculant de quelques centimètres sans quitter l’homme du regard. Du bout du doigt, tu fais pivoter le plateau de jeu. Essex est un candidat tout indiqué pour tes projets, capable, tu en es convaincue, d’apporter multitude d’atouts dans ta quête. Quête que tu désires partager avec tous ces esprits alignés sur le tien. Tu es là pour apporter portefeuille et minois irrésistible, fatalité insoupçonnée qui se tapi dans ta psyché meurtrie, masquée derrière un sourire ravageur. « I always go black. », conclues tu, la double lignes de pions noirs désormais située devant toi, patientant que ton adversaire fasse son premier coup.


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Loki Laufeyson

Loki Laufeyson


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Faceclaim : Tom Hiddleston
Secrets Révélés : 10

   


BLOOD IS IN THE ROCKY WATERS,
HIDE AWAY YOUR SONS AND DAUGHTERS

stephen & clea

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« ...and they all laughed at me. Can you imagine ? They laughed at my beautiful creation, while I was actually, entirely, right about genetics evolution. They all talk about X gene today, but at first, it was the Essex Factor, which is, by the way, much more epic as a nomination. It was I who figured all out. Those idiots, they were all blind, I tell you, even Darwin in the end. He did not have the guts to do what was necessary to make true discoveries. » La conversation, ou du moins le monologue, allait bon train. Le scalpel battait l'air autant que la chair selon la vigueur des propos de l'orateur principal. Nathaniel était bavard, plus encore face à un interlocuteur qui ne pouvait répondre, et qui laissait donc davantage d'espace à ses élucubrations.

Il fallait dire que converser avec des intelligences était assez rare dans son quotidien, cela ne dépassait que rarement un certain quota de froideur et d'insultes à peine masquées. « After all, evolution comes at a price. You all know that too, do you not ? You could not evolve so far, until becoming a spatial empire, without breaking things along the way, mmh ? » interrogea le biologiste en trifouillant plus avant l'abdomen incisé et grand ouvert du Skrull à demi-vivant qui lui servait de cobaye en ce énième jour de guerre. Sanglé jusqu'à la déraison, sédaté spécifiquement selon sa physiologie, le pauvre bougre ne pouvait que subir tout en étant à moitié conscient d'être éviscéré vivant.

Nathaniel n'avait pas vraiment le choix, s'il voulait étudier en profondeur les capacités génétiques de leurs ennemis. Les réactions chimiques et physionomiques ne pouvaient être stimulées que de leur vivant, sans quoi l'on perdait une grande partie de l'intérêt de l'organisme. Et puis, c'était aussi beaucoup plus satisfaisant que d'avoir des réactions lorsque l'on touchait tel ou tel nerf, volontairement ou non. Cela animait un peu le procédé, étant donné qu'on le laissait seul dans son coin pour faire ses expérimentations, il fallait bien trouver de quoi se distraire aussi. La solitude se trouvait alors comblée par quelque gémissement de douleur et autres bruits peu ragoutants d'êtres au bord du seuil de la mort. « Please, bring this to Professor McCoy. He might find this quite interesting as well, » annonça-t-il en se redressant vers le X-men qu'il avait fait appeler comme souvent depuis son acceptation à l'Institut. Il était son coursier inter-génies scientifiques, en quelque sorte. Il lui confia une petite éprouvette et le renvoya d'un signe de la main.

* * * * * * * *

Les oiseaux, le vent dans les branches, les passants et promeneurs, et plus encore, les joueurs d'échecs de plein air. Jambes croisées, assis avec élégance face à l'une de ces tables de jeux, Nathaniel observait son environnement alentour avec un sourire contemplatif amusé. Deux siècles qu'il foulait cette Terre et rien ne changeait vraiment dans le fond, même au coeur de la guerre, presque sur le seuil de l'occupation totale voire de l'annihilation. « Not very surprised indeed... but I grant you that I still had a doubt until the very last moment before your message came into my possession. After all, you seemed quite busy with X-Gen during the last months. » Nonchalance. Contrairement à d'autres Sinister n'était pas en mesure d'avoir des yeux et des oreilles partout. Il n'en avait pas vraiment l'utilité par rapport à ses objectifs personnels, néanmoins il gardait son seuil d'information à un niveau raisonnable. Plus encore, il se renseignait toujours plus spécifiquement lorsque ce genre de rencontre avait lieu. Il ne savait pas beaucoup de choses concernant les agissements de celle qui venait de prendre place face à lui, mais tout de même assez pour la savoir oeuvrant en parfaite équilibriste entre les mutants et le gouvernement. Du moins en apparence. Il ne doutait pas, du seul fait de ce rendez-vous d'ailleurs, qu'elle avait d'autres projets sous couverture.

Un sourire s'étira sur son visage face à l'invitation au jeu. Le plateau pivoté, il inclina à peine la tête en signe d'acceptation de la partie, et déplaça son premier pion. « Thank you, Nigel. » Un jeune adolescent qui jouait jusqu'alors plus loin dans le parc, venait d'apporter un petit plateau avec deux tasses en porcelaine qu'il disposa sur les bords de la table de jeu, de même qu'une cafetière et une théière. Il servit le thé dans celle de son maître et attendit un signe de la mutante pour savoir ce qu'il devait lui servir. Si l'on regardait bien, un losange rouge très diffus trônait sur son front, perceptible seulement si son maître le désirait.

Une fois servie, il repartit comme il était venu. Tous les produits, y compris les délicieuses gaufrettes, provenaient du salon de thé à quelques dizaines de mètres de la sortie du parc où ils se trouvaient. Deux siècles où Nathaniel, plutôt même Sinister, s'était affranchi de toutes les limites que la vie pouvait offrir. Il ne se gênait plus beaucoup pour avoir toujours ce qu'il voulait où il voulait. « Clones. So useful. Not as inflexible and without creativity as a mere robot or artificial intelligence, not as unmanageable as a human spirit. The best of both to serve one very well. » Sourire en coin, regard pétillant quelque peu irréel, empreinte de cette folie malsaine qui le caractérisait tant mais qui en ces circonstances n'avait pas lieu de se manifester trop grandement heureusement. Il reprit néanmoins son sérieux.
« Tell me, Ms St-Croix, how is it to work with those petty Homo Sapiens ? Is it as painful as it is for me to behave among Xavier's little muppets show ? I guess at least I am with my own kind somehow, compared to you. » Ses sourcils s'élevèrent, interrogateurs, amusé qu'il était de ne prendre comme souvent aucune pincette quant à ses pensées sur autrui et le monde en général.

(c) oxymort

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L’homme transpirait l’élégance, il était aisé de déceler les manigances derrière cette couverture. Son intelligence se dessine sans mal sur son visage alors que sa première réplique est prononcée. Tes desseins résident sur la confiance mais aussi sur les risques. Ceux que tu te dois de prendre, car sans risques, peu de résultats, si ce n’est aucun. C’est la raison pour laquelle tu as convoqué le généticien aujourd’hui. Un risque, immense risque, que d’impliquer tel esprit malade dans tes plans. Pourtant, tu le sens être parfait candidat pour être un atout majeur dans la sauvegarde de la race mutante. « Indeed I am. », rétorques-tu simplement face à sa nonchalance. X-Gen accapare la quasi-totalité de ton temps, et à juste titre, alors que tu dois voguer de réunion en réunion, d’assemblée en assemblée. Mais ce sont bien tes activités secrètes, qui sont les plus chronophages. Rassemblement d’informations, définition de plans long terme en maniant les pions du plateau avec minutie, discours établi à la virgule près pour semer une idée, un chaos endormi ou une révolte planifiée… Tous les axes d’attaques sont bons, mais le moindre oubli, le moindre détail imprévu, perturbe le chemin de la réussite.

Tu t’adosses parfaitement à ta chaise, mains croisées sur tes jambes qui le sont également, tu attends le coup d’envoi de ton adversaire. Action retardée, alors qu’un adolescent apporte un plateau à votre table. Un set complet à thé, ce qui ne manque pas de ravir tes origines maghrébines. Tu indiques désirer un thé vert accompagné des gaufrettes proposées par l’adolescent. Servie, tu humes les effluves de l’eau chaude à température idéale, et les émanations des feuilles de thé qui apaisent aussitôt ta psyché. Ce qui te déplait un peu plus, est l’apparition du symbole d’Essex sur le front de l’enfant. Supposant l’asservissement du dénommé Nigel, tu t’apprêtes à réagir brusquement – ton tact légendaire comme arme – alors que ton adversaire prononce un mot qui t’en empêches. Ses explications quant à la nature de l’adolescent diminuent ton impulsivité colérique, traduite par une peau anormalement blanche de tes poings serrés, commençant tout juste à retrouver leur teinte hâlée. Toute cette action n’est pas sans provoquer un écho dans ton esprit quant à la prison psychique dans laquelle tu été enfermée des années durant, sous les traits et le mutisme de Penance. Depuis lors, tout acte similaire à de l’asservissement ou quelconque contrôle mental, réveille en toi le traumatisme de ton propre enfermement, pensées suicidaires allant de pair.

Nul doute que tu aurais bondi de ta chaise, fracassant la table sur le chemin et probablement plus encore, si l’homme n’avait pas bifurqué sur un sujet te tenant au moins tout autant à cœur, avec autant de colère enfouie : l’homo sapiens. Son affront sous-jacent te fait doucement sourire, ses sous-entendus comme tapisserie de chaque mot que l’homme souffle. Tu jettes un rapide coup d’œil au plateau de jeu, t’apercevant qu’il avait déclaré son premier coup. Tu devais être occupée à contenir tes émotions, guère concentrée sur le jeu. Tu réponds aussitôt à son attaque par une défense française, ouverture par les noirs des plus basiques mais tout à fait redoutable. Hommage à tes origines monégasques, à n’en pas douter. Jamais n’as-tu essuyé défaite lors d’une partie d’échecs, fervente admiratrice de cette pratique, tout en étant dotée d’une mémoire infaillible et éternelle. Tu connais tous les coups possibles, pratiqués par tous les Champions de ce sport d’esprit.

« I’m glad you ask, actually, Essex. », débutes-tu, t’emparant de ta tasse de thé pour t’en délecter d’une gorgée, petit doigt levé, traître geste témoin de tes manières royales. « For it is the reason of our meeting, today. There is no doubt that you are in much less pain, you above all being known for your legendary sociability, and ability to blend in. », piques-tu, l’homme étant connu pour ne pas apprécier grand monde. « How was it, to ask Charles for asylum ? », poursuis-tu, démontrant que tu étais toute aussi capable d’appuyer sur les actions ébranlant la fierté de chacun, tout en sachant pertinemment que cela cachait plus. Tu prends une gorgée supplémentaire du nectar, alors que machinalement vous déplacez vos pions, vos deux esprits en parfaite lutte, tant sur le plateau que dans vos échanges verbaux. « X-Gen is a front for a greater purpose. But I am sure that you already figured this out by yourself. What you are not aware of, is what is this greater purpose. I’m gathering people, to put humanity on its knees. I’m tired of those petty humans, being openly racists, with no one punishing them. I want to punish them. Besides, we’re threatened by extinction. No new mutants births. Skrulls invasion. Human racism, human murderers. Someone need to act, a way Charles wouldn’t even think about, a way he must not even know of. », soleil tournant, tu t’empares de ta paire de lunettes atrocement chère, plongée dans ton sac à mains, pour te protéger des rayons fuyant au travers les feuillages des arbres du parc. Tu croques dans une gaufrette, et reprends ton discours. « I need shadows. People that would not tremble, in front of any situation. People that would gladly act to save mutant kind, willing to save us no matter what. And mostly, I need someone resourceful, a master in genetics, to figure the key to evolution. I can provide unlimited funding, all I need is a Magician. », clôtures de ta phrase, alors que ta reine se délecte d’un vulgaire pion laissé à l’abandon. « I want Homo Sapiens to pay for their actions. »


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